De plus en plus de groupes sociaux attendent de l’État des subventions, des privilèges, au détriment du reste de la société. Les féministes, les immigrés de telle ou telle ethnie, les handicapés, les jeunes, les vieux, les homosexuels, les transsexuels, les roux, les chauves, les myopes, les astigmates… ceci n’a bien sûr aucune limite. Et qui attribue de tels privilèges ? L’État bien sûr, ou plutôt les hommes de l’État, en échange d’un soutien électoral ou financier. En un mot, la victimologie, c’est le clientélisme et la ploutocratie généralisés.
Par Murray Rothbard (*)
« Par-dessus le marché, on n’a jamais fait mention d’une date à laquelle cesseraient ces « réparations », apparemment destinées à se perpétuer à jamais, ou du moins jusqu’à ce que la communauté des Victimes soit déclarée en tous points « égale » à celle des Oppresseurs. Comme c’est la « nouvelle classe dirigeante » qui devrait faire cette déclaration, alors qu’elle est installée dans un système de redistributions massives, tout en prélevant au passage de coquets pourcentages en « frais de dossier », on peut être sûr que le bulletin de victoire finale ne sera jamais publié.
« A ce jour, l’ensemble des Victimes officielles inclut (je tiens à rappeler qu’étant moi-même Juif je suis une Victime Officielle, et donc officiellement autorisé à dire ces choses) : les Noirs, les Juifs, les Asiatiques, les femmes, les jeunes, les vieillards, les « sans-abri », les homosexuels et – dernière catégorie – les « handicapés ». Ce qui permet d’identifier les Oppresseurs comme étant des Blancs mâles, d’âge moyen, hétérosexuels, chrétiens, non handicapés et ayant un logement. »
(*) Murray Rothbard, postface à l’édition française de L’éthique de la liberté