Triangle

Publié le 11 juin 2011 par Mg

Christopher Smith a beau avoir un nom pas forcément marquant, il a une filmographie qui tape dans l’œil du fan. Une belle bande de genre, de Creep à Severance, de Triangle à Black Death. Des variations de film à épouvante, où chacun n’a pas forcément eu le bon goût d’une sortie en bonne et due forme, mais qui ont eu le mérite de rester au-dessus de la moyenne. Moins percutant que Severance, ce Triangle nous refait le coup du vaisseau fantôme en ayant la jolie idée d’y faire figurer Melissa George.

Triangle nous refait le coup du… des Bermudes, version naufragés entre eux. Sorte de huis clos en pleine mer, nous voici autour d’un vaisseau fantôme, laissé à la charge d’un groupe de naufragés d’un jour. Ces derniers n’y trouvent personne, si ce n’est de mystérieuses silhouettes semblant bien les connaître. Et si leur ennemi n’était pas si inconnu que ça? Jouant autour d’un script malicieux, comme il a pu le faire auparavant, Smith sort le film concept de l’année (précédente) en tentant d’accrocher le spectateur autour de son idée, dont on ne pourra rien vous révéler sous peine de percer un mystère au centre du film.

Evidemment le danger de ce genre de film est de se couper d’une partie de son audimat, au risque de ne pas les voir adhérer à une certaine idée un peu abscons de son cinéma. Film à idée plus que réelle histoire, Triangle se retrouve pris au piège de son propre schéma, sans rater sa cible. Film de genre à part entière, audace scénaristique indéniable pour réalisateur chevronné, nous voici face à une exception à la règle de la série B conventionnelle. Et on finit par le connaître, Christopher Smith. Le monsieur aime surprendre, et surtout filmer avec intelligence ses histoires. Triangle ne manque pas d’efficacité, jonglant avec son principe de base (chutt..) sans réellement ennuyer malgré quelques répétitions obligatoires. C’est finalement sur une dernière note un peu déplacée que se termine le film, laissant sur la carreau les amateurs de fantastique qui auront de nombreux questions sur les aléas d’un film labyrinthe bien pensé.