Test : Asus Eee Pad Transformer

Publié le 13 juin 2011 par Brokenbird @JournalDuGeek

Dévoilée au CES en janvier dernier, l’Eee Pad Transformer de Asus est enfin disponible depuis plusieurs jours chez nous. Cette tablette hybride qui rencontre un fort succès s’impose petit à petit comme LA tablette sous Android Honeycomb. Voyons voir ce qu’il en est à travers notre test !

Spécifications

L’Asus EeePad Transformer (TF101) embarque un écran tactile capacitif multitouch IPS de 10,1″ (1280 x 800 pixels), un processeur Nvidia Tegra 2 cadencé à 1Ghz avec 1Go de RAM, un APN de 5MPx, une caméra frontale de 1,2MPx, le Bluetooth 2.1, une capacité de 16Go ou 32Go, une sortie HDMI 1080p, un port microSD, le Wifi n, la 3G en option, un aGPS ainsi qu’un dock amovible équipé notamment d’un clavier complet transformant la tablette en véritable netbook, le tout sous Android Honeycomb. Ses dimensions sont de 271 x 171 x 12.98 mm pour 680g (sans le dock clavier qui fait 640g).

Comptez 399 euros la version 16Go et 499 euros la version 32Go, sans oublier de rajouter 100 euros pour le dock clavier.

Déballage et description

La tablette Eee Pad s’avère assez fine (seulement 9,8mm d’épaisseur au plus fin) et son poids est dans la moyenne avec 680g. La finition est au rendez-vous avec un écran Gorilla Glass qui occupe toute la face avant, des bords métalliques et un dos par contre entièrement en plastique texturé. C’est d’ailleurs ces éléments qui font réellement la différence avec sa concurrente principale : l’Acer Iconie Tab A500 (notre test) dont la finition nous semble légèrement en dessous.

Côté connectique, c’est du classique également avec une prise jack 3,5mm, un bouton power, des boutons pour le volume, un port microSD (la tablette peut avoir 16Go ou 32Go de mémoire interne), une sortie HDMI, des haut-parleurs externes et un port propriétaire permettant de recharger la tablette, de la fixer au clavier, mais aussi d’y brancher un adaptateur (en option) pour bénéficier d’un port USB host.

La station dock clavier est quant à elle équipé d’un design et d’une finition sensiblement identiques, elle offre un clavier type chiclet non rétro-éclairé comprenant différents raccourcis dédiés à Android (wifi, bluetooth, capture d’écran, luminosité…), un trackpad avec un bouton, un port SDHC, un dock pour accueillir la tablette avec bouton de verrouillage/déverrouillage, le même port propriétaire pour la recharge et deux ports USB, sans oublier que ce dock dispose aussi de sa propre batterie.

Un petit mot sur l’écran de cette tablette, de type IPS, ce dernier offre un bon taux de contraste, un rendu assez fidèle des couleurs et reste correctement lisible à forte luminosité, mais par contre à une fâcheuse tendance à prendre plus facilement les traces de doigts que ses concurrents, étrange.

Enfin, notez que le chargeur est de la taille d’un chargeur de téléphone portable, ce qui est très appréciable comparé à ses concurrents. De plus il se compose de deux parties, l’une étant le câble USB avec port propriétaire permettant également de synchroniser la tablette avec son ordinateur, l’autre un chargeur secteur/USB. La tablette peut se recharger via USB, mais c’est très très long, il vaudra donc mieux penser à prendre le chargeur lors de ses déplacements.

Une tablette presque comme les autres sous Android Honeycomb

Iconia Tab A500, Xoom et Eee Pad Transformer, voici les trois tablettes Android disponibles sur le marché français et autant le dire dés le départ, ces tablettes sont absolument identiques en ce qui concerne l’OS et ses performances ! Honeycomb n’étant pour le moment pas possible à personnaliser, les constructeurs ne peuvent que se différencier par une suite logicielle intéressante et utile, ou encore quelques fonctionnalités qui sortent du lot.

Par contre, Asus est le premier constructeur à avoir déployé la mise à jour Android 3.1, là où les autres en sont encore à 3.0.1. Ainsi, la tablette est plus réactive que ses concurrents que ce soit dans la navigation générale sur la tablette ou en particulier dans le navigateur internet légèrement plus rapide, mais bloquant toujours sur les vidéos flash en full HD (encore un peu d’optimisation et on y arrivera !). De même, le multitâche est maintenant possible sur plus de 5 applications, l’application musique est compatible Google Music beta et les widgets made in Google (pour le moment) peuvent être redimensionnés.

Pour le reste, l’expérience Android Honeycomb ne change pas, toutes les applications natives sont présentes (Gmail, GTalk, Youtube, Maps, Android Market…) et le tout est toujours ergonomique, rapide et facilement personnalisable. L’OS dédié aux tablettes de Google est agréable à utiliser même s’il n’en est qu’à ses débuts et que le meilleur est à venir… Espérons que toutes ces tablettes pourront bénéficier dees futures mises à jour afin de réellement tirer parti de leur processeur dual-core Tegra 2.

Petit détail, le clavier virtuel n’est pas celui inclus dans Android Honeycomb, il est bien meilleur, car plus réactif et surtout, il est équipé d’une ligne de touches alphanumériques directement accessibles.

Mais Asus a aussi sa propre suite logicielle, tout comme Acer avait la sienne… Si le constructeur n’a pas spécialement développé de widget (un seul made in Asus est disponible et pas forcément des plus pratique), il a par contre inclus plusieurs applications intéressantes :

- MyNet : transforme votre tablette en une sorte de serveur multimédia et permet notamment de diffuser en streaming (via DLNA) les contenus multimédia présents sur la tablette, un NAS ou encore un ordinateur vers la tablette, mais aussi vers un autre périphérique compatible DLNA (TV par exemple). Honnêtement pas très ergonomique comme application et ne fonctionne pas à merveille.

- My Cloud : une application proposant des services sur le “Cloud”. Cette application vous permet de partager le contenu multimedia disponible sur un espace de stockage en ligne offert par Asus et que vous aurez uploadé à partir de votre PC (Musique, Vidéos, Photos…) afin de les lire sur votre tablette via Wifi. Un accès à des webradios est aussi disponible. Mais le plus intéressant, c’est que My Cloud permet aussi de gérer son PC Windows à distance ! Ainsi via le logiciel de virtualisation Splashtop (à installer sur la tablette et le PC) vous pouvez faire tourner Windows sur votre tablette. Voici une petite vidéo qui vous parlera un peu mieux.

- Un gestionnaire de fichiers. Indispensable puisque la tablette, mais aussi le dock disposent d’un lecteur de cartes mémoire ou encore de ports USB host. Ce gestionnaire assez simple vous permet de gérer les fichiers, de copier, déplacer, supprimer, renommer… Classique.

- MyLibrary : un lecteur de presse au format PDF, permettant de s’abonner à de multiples journaux en version électronique.

- Polaris : qui est une suite bureautique qu’on ne présente plus et qui est bien pratique sur ce type d’appareil équipé en plus d’un véritable clavier…

Du multimedia qui ne se démarque pas !

Malheureusement, s’il y a bien un endroit où l’Eee Pad Transformer “pêche”, c’est sur le multimedia. En effet, Asus n’a rien modifié sur sa tablette, on se retrouve donc avec une expérience similaire à ses concurrents :

- Les vidéos aux formats MPEG4 / H.264 jusqu’en 720p peuvent être lus sans aucun souci. Par contre, si vous voulez de l’AVI, du MKV ou du DivX, ces formats ne sont pas pris en charge en natif et vous devrez donc passer par un lecteur alternatif comme Moboplayer disponible gratuitement sur l’Android Market. Avec ce dernier presque tout passe, même les sous-titres, sauf les fichiers MKV.

- Côté jeux, Tegra 2 offre de belles performances, mais bizarrement la Transformer n’est pas livré avec des jeux comme c’était le cas chez Acer par exemple. Il vous faudra donc vous débrouiller avec l’Android Market mais aussi la Tegra Zone de Nvidia. Une fois téléchargés et installés, les jeux tournent très bien, aucun lags ou ralentissements constatés. Ça fait bizarre de jouer sur un écran 10,1,″ mais bon pourquoi pas. Attention, car tous les jeux sur l’Android Market ne sont pas compatibles avec le format tablette. Au passage, signalons que la Transformer serait aussi compatible avec les pads PS3, mais nous n’avons pas eu le temps de tester cela…

- La sortie HDMI fait de l’HDMI Mirroring, c’est-à-dire que vous avez à l’écran instantanément ce que vous avez sur la tablette que ce soit le bureau de celle-ci, une page web, un jeu, un film, des photos… Si votre source est HD, elle sortira en HD à l’écran avec le son puisque l’HDMI le permet. Rien à dire de ce côté là, tout comme les derniers smartphones, cette sortie peut s’avérer bien pratique. On regrettera juste le manque de réglages concernant celle-ci.

- La navigation web est quant à elle agréable, avec un grand écran et un navigateur complet, il est facile de naviguer sur différents sites, le javascript a l’air d’être lui aussi optimisé et même les sites en Flash (plugin a télécharger sur l’Android Market) sont tout à fait utilisables grâce notamment au processeur dual-core qui fait bien son boulot, ainsi qu’à la dernière mise à jour d’Honeycomb, rendant le navigateur un peu plus rapide que sur la précédente version.

- L’APN est quant à lui très décevant. Ce capteur de 5 mégapixels sans flash est vraiment là pour dépanner ! Les photos sont peu détaillées, souvent floues, avec un rendu des couleurs bien en deçà de ses concurrents et encore plus des derniers smartphones.

Le dock clavier, un atout majeur pour cette tablette !

Jusque-là, la Transformer est plus ou moins équivalente à une Acer Iconia Tab ou même une Motorola Xoom. Mais là où le constructeur taiwanais se différencie, c’est avec le fameux dock clavier. Vendu séparément pour 100 euros de plus, c’est un accessoire indispensable pour cette dernière.

Comme je vous le disais plus haut, le dock clavier est très similaire à la tablette elle-même, il fait d’ailleurs presque le même poids avec 640g. Ce dock clavier est particulièrement pratique, il se fixe parfaitement à la tablette grâce à un astucieux système et s’avère compatible avec l’ensemble de l’OS. Une fois branché, un curseur apparaît à l’écran et vous pouvez utiliser le tout comme un véritable netbook faisant un poids de 1,3Kg environ.

La charnière qui groupe les deux éléments semble vraiment solide, mais s’avère aussi assez dure à ouvrir, nécessitant le plus part du temps ses deux mains.

Le touchpad est quant à lui agréable à utiliser (prise en charge des deux doigts pour passer d’un bureau à un autre par exemple), même si l’utilisation d’une souris externe est toujours plus plaisante. De toute façon, sur la Transfrmer les deux sont possibles puisque vous pouvez évidemment brancher une souris sur l’un des deux ports. Comme vous pouvez aussi y brancher un disque dur externe ou une clé USB. Malgré Android Honeycomb, plutôt destiné au tout tactile, la Transformer gère au mieux l’OS via un clavier, les raccourcis inclus sur celui-ci sont particulièrement pratiques et on regrettera juste qu’il ne soit pas rétro-éclairé ! Si vous avez de grosses mains, il faudra tout de même prendre votre mal en patience car le clavier reste quand même assez compact.

Malgré son poids peut-être un peu excessif, nous avons utilisé cet Eee Pad Transformer, la majeure partie du temps en mode “netbook”. Quand il est plié, l’illusion est totale. Il s’est notamment avéré très pratique pour la prise de note et l’envoi d’emails, faisant passer la tablette qui est plutôt un appareil dédié à la consultation (surf, multimedia…), à un véritable appareil de production (traitement de texte et autres…). En fait, les seules limitations viennent d’Android Honeycomb (pas de raccourci pour faire un copier/coller dans Polaris, pas de clic droit par exemple) et des applications adéquates pas encore disponibles ou optimisées. Mais nul doute que cela devrait rapidement évoluer dans le bon sens.

Autonomie

Si l’autonomie de la tablette oscille entre 6h et 8h selon l’utilisation que vous allez en faire, difficile de dire réellement ce qu’il en est avec le dock. En effet, Asus annonce que ce dernier, équipé lui aussi d’une batterie, double l’autonomie de la tablette (soit environ 16h), dans les faits c’est assez compliqué à mesurer. Toujours est-il que le dock prolonge en effet bien l’autonomie, nous sommes allé jusqu’à 13h d’affilées avec pas mal de choses réalisées dans ce laps de temps. Mais par contre la tablette perd environ 40% d’autonomie au bout de 24h de veille, ce qui est franchement pas top, il vaudra mieux penser à l’éteindre si vous ne l’utilisez plus durant plusieurs heures ! À moins que ce soit un bug et qu’un correctif soit prochainement disponible ?

Présentation vidéo

Conclusion


Si vous cherchez uniquement une tablette, l’Asus Eee Pad Transformer est une très bonne alternative à la référence qu’est l’iPad 2, offrant une belle finition couplée à de nombreuses fonctionnalités, pour un prix abordable. Si vous recherchez plus qu’une tablette, l’Asus Eee Pad Transformer et son dock clavier est le couple idéal qui fait le lien entre l’univers des netbooks et celui des tablettes. Cet appareil ouvre de nouveaux usages et c’est là où Asus a réussi son pari.

Points positifs:
-Ergonomie / Rapidité / Performances
-Finition
-Fonctionnalités
-Dock clavier (mais en option)
-Capacité
-Autonomie avec dock clavier

Points négatifs:
-Package minimal à l’achat
-Quelques bugs liés à Honeycomb
-Pas d’USB Host sur la tablette (en option)
-APN désastreux

Galerie photo complète

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