Envie de faire le mur

Publié le 14 juin 2011 par Pascal Boutreau

Même si c'était le week-end de Pentecôte, cela aurait pu être celui de l'ascension avec la découverte de l'escalade de haut niveau. Les Championnats de France étaient en effet organisés à Massy, dans l'Essonne. L'occasion d'aller y faire un tour pour me rendre compte de visu de cette discipline. Ou plutôt de ces disciplines. Car l'escalade, sport qui a la particularité d'être considéré comme un sport outdoor mais dont 80% des licenciés sont des pratiquants en salle, ce sont trois variantes :
. la difficulté (grimper le plus haut possible sur des voies créées par des "ouvreurs")
. la vitesse (grimper le plus vite possible une voie en théorie universelle - confrontations sous la forme de duels avec qualification pour le tour suivant pour le premier en haut)
. le bloc (grimper sur des modules plus petits) (Auriana, si je me trompe, tu corriges hein...). Massy accueillait les épreuves de difficulté et vitesse.

La première sensation en découvrant le mur fut un "wowww" (Mamzelle Peg, y a aussi eu des wahou... mais pas du niveau "wahou main courante"). La même sensation que lorsque j'ai découvert le tremplin de saut à skis d'Oberstdorf il y a quelques années avec la réflexion : "ah oui quand même". Pour moi, un mur d'escalade, c'était une structure posée au fond d'un gymnase. Et là, je suis tombé sur un mur d'une quinzaine de mètres et un espace spécialement dédié à la discipline. Impressionnant aussi de voir les prestations des athlètes, de voir les dos parfaitement dessinés et ce mélange à la fois de puissance et de légèreté, de maîtrise ou encore d'agilité. Merci Auriana pour les explications. Vous pouvez revoir les compétitions sur Orange Sport Event en lien ICI.

Une discipline à découvrir. Vraiment. Et pas seulement parce que la densité de jolies filles au mètre carré est presque au niveau de celle du triathlon.

Et puisque je parle de triathlon, je vous conseille un groupe de discussion créé par mon ami Pierre Cession sur Facebook et dont le but est d'alimenter les débats triathlon jusqu'aux Jeux de Londres. Le groupe "Le triathlon et les Jeux à Londres 2012" est ouvert à tous. L'idée est d'y échanger, calmement, sur les chances françaises, les favoris etc.

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Dieu sait que la Formule 1 me gave. Cela peut m'arriver de regarder un départ de Grand Prix jusqu'au premier virage, histoire de voir si ça fait auto-tamponneuse, mais sinon, je m'abstiens. Mais je ne sais pas pourquoi, les 24 heures du Mans, j'aime bien. Peut-être pour l'objet, la voiture, que je trouve esthétiquement jolie. Pour le côté mythique aussi de cette course où les petites histoires ont contribué à écrire la grande histoire. Tout ce que j'aime dans le sport. Cette édition 2011 fut particulièrement palpitante avec d'abord deux miracles suite aux deux sorties de piste des deux Audi, ensuite par son aspect sportif et la performance de la dernière Audi qui a su résister aux Peugeot. Je me suis surpris à suivre tout ça de très près sur Eurosport.

Je vous mets ci-dessous la vidéo d'une des plus improbables "cascades" des 24 heures du Mans. C'était en 1999 et la Mercedes de Peter Dumbreck a carrément décolé en pleine ligne droite pour aller faire un triple salto ! Impressionnant. Et miraculeux pour le pilote sorti indemne de cet improbable crash.

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Bravo à Tony Estanguet, une fois encore (la troisième) sacré champion d'Europe de canoë (pour info, en canoë, on est à genou et on a une pagaie simple à une pâle, alors qu'en kayak, on est assis et on se propulse avec une pagaie à deux pales). Estanguet (31 ans) c'est l'un des grands, que dis-je, des très grands messieurs du sport français. Double champion olympique, triple champion du monde, il incarne toutes les valeurs du sport à commencer par l'humilité. J'ai eu à quelques reprises l'occasion de l'appeler pour des papiers et à chaque fois, le même plaisir d'avoir au bout du fil quelqu'un de simple, d'accessible et de passionnant.

Le genre de sportif, à l'instar d'un Jean-Philippe Gatien en tennis de table, dont on peut utiliser 99% des déclas dans un papier et avec lesquels 10 minutes suffisent pour faire un bon papier de trois feuillets (alors que pour d'autres, après 1 heure de téléphone ou d'entretien, on se demande parfois ce qu'on va bien pouvoir écrire...). Cette "race" de sportifs à laquelle appartiennent des gens comme Jason Lamy-Chappuis (combiné nordique), Thomas Bouhail (champion du monde de gym et vice-champion olympique), Thierry Lincou (squash), Brian Joubert (patinage) etc. (il y en a évidemment plein d'autres), on la rencontre le plus souvent dans les sports peu médiatisés. Je vous conseille d'ailleurs fortement de lire les papiers dans L'Equipe de Céline Nony, également grande spécialiste de la gymnastique et du patinage, elle aussi passionnée des belles histoires du sport et adeptes des valeurs du sport défendues sur ce blog.

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Les deux films de la semaine. Le film tendance du moment (complet à la séance où j'avais prévu d'aller), c'est "Une séparation", un film iranien d'Asghar Fahradi, déjà auteur du très bon "A propos d'Elly", il y a deux trois ans. Une séparation est un film fort qui évoque le destin d'une famille iranienne relativement aisée en plein divorce avec un enfant perturbé par la séparation et plusieurs drames qui viennent se nouer là-dessus. On y découvre le visage d'un pays pas forcément comme on se l'imagine à travers les images données par les médias et par les a priori qui en découlent. Grosse force du film, l'interprétation des acteurs, tous exceptionnels. Un petit peu longuet peut-être sur la fin mais un très bon film qui a d'ailleurs reçu de nombreux prix à Berlin.

Beaucoup plus "grand public", "La défense Lincoln" se laisse voir avec plaisir. Une très bonne B.O. (faut absolument que je trouve la musique de générique de début), un Matthew McConaughey convaincant, une intrigue qui tient debout et plutôt bien filmée, bref un bon moment.

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Et pour finir, un coucou à Béné qui a conclu de belle façon ce week-end une grande aventure avec Jiji, sa jument qui a mérité une belle retraite après plein de belles performances dans les concours de dressage de la région lyonnaise et même au-delà. L'aventure d'une passionnée qui chaque week-end vit intensément chacun de ses concours, qui donne à chaque fois le meilleure d'elle même (et ça fait beaucoup) avec une Jiji qui lui a toujours bien rendu. Félicitations mesdames. Et Béné, en route pour de nouvelles aventures !