La canne à sucre, ingrédient du futur pour les bouteilles en (bio)plastique…

Publié le 14 juin 2011 par Carocahors

Pourquoi ?

Parce que ce type de bouteille en bioplastique, à base de canne à sucre, est 100% recyclable et sa production occasionne 75% d’émissions de CO2, en moins, par rapport à son homologue, issu du pétrole. Premiers avantages.

De plus, le bilan carbone de ce matériau naturel -  et non fossile – est avantageux dès la coupe de la canne à sucre, car il a déjà absorbé du CO2 durant sa croissance, contrairement au pétrole.

Aussi, la culture de la canne à sucre pour ces emballages,  nouvelle génération, n’entrainent pas de privation alimentaire, comme c’est le cas avec les biocarburants. En effet, la canne à sucre ne se substitue pas cultures vivrières puisqu’elle pousse souvent dans des champs impropres à d’autres végétaux utilisés dans l’agro-alimentaire.

Enfin, la bouteille en bioplastique permet de ne plus être dépendant des quantités de pétrole produites ni des fluctuation du prix du brut.

Pour qui ?

Ces nombreux avantages ont déjà été exploités par plusieurs industriels de la cosmétique, de l’alimentaire et des produits d’entretien. C’est le cas de Natura ou encore &G qui inclut, depuis l’an dernier, une proportion de ce PE vert dans ses bouteilles de shampoing  de la marque Pantène.

De la même façon, Danone, produit sa bouteille de Volvic avec 30% de cette composante végétale.

Ecover,  pionnier depuis 30 ans sur les produits écologiques d’entretien et lessives, vient d’opter pour des bouteilles 100% polyéthylène (PE) à base de canne à sucre pour la quasi totalité de sa gamme. Cela représente 20 millions de bouteilles par an soit près de 1.000 tonnes de bioplastique aux qualités identiques au plastique traditionnel à base de pétrole.

Autre secteur, les bacs à ordures ménagères,  qui pourront également revétir ce matériau. Ils commencent à fleurir dans certaines villes comme c’est le cas depuis le début du mois à Valenciennes.

Mais…

Car il y a toujours un mais. Aujourd’hui, seul le Brésil produit ce type de PE vert. Ce monopole est détenu par le leader mondial, Braskem. Bilan, les granules doivent faire quelques milliers de kilomètres depuis le Brésil pour être ensuite transformées en bouteilles, en Europe. Affectant ainsi au passage le bilan carbone…

Et qui dit monopole, dit prix tiré vers le haut. Ce polyéthylène coûte 30% plus cher que le plastique normal. Mais d’ici quelques années, des concurrents devraient voir le jour.

Autre dilemne potentiel, la production d’alcool à base de canne à sucre, utilisé  notamment dans les parfums, va se voir fortement concurrencée par celle des packaging dans les années à venir…

Affaire à suivre !

Source : Liberation