Fukushima: Quand les retombées médias dépassent en France les retombées nucléaires – IRSN- CRIIRAD

Publié le 17 juin 2011 par Santelog @santelog

La Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) critique la surveillance environnementale en France après l'accident de Fukushima, menée par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), et lance une pétition “pour une transparence totale sur la radioactivité de l'air que nous respirons”. S'en suit une polémique dans les médias entre IRSN et CRIIRAD…


Le 25 mai 2011, se basant sur des résultats d'analyse officiels publiés sur le site du réseau national de


Mesure de l'environnement, la CRIIRAD annonçait que la France avait été contaminée dès le 22 mars


2011, plus tôt que ne l'indiquait l'IRSN, relevait des erreurs dans les bilans l'IRSN. L'IRSN ayant confirmé ses interprétations, la CRIIRAD a maintenu sa demande d'enquête au Premier ministre et au Président de l'ASN. Pour la CRIIRAD, une erreur a bien été commise, une erreur répétée dans le temps, qui fausse le bilan officiel de la contamination de l'air, entièrement imputable à l'IRSN.


L'erreur répétée sur toute une série de résultats aurait conduit l'IRSN à sous-évaluer l'activité réelle de de l'iode radioactif dans l'air.



L'INRS répond sur le caractère infondé des critiques de la CRIIRAD. Les concentrations mesurées à partir du 24 mars étaient très faibles, rappelle l'INRS et même en supposant une contribution significative d'iode 131 sous forme gazeuse, non encore détectée à ce moment là, cela ne changeait en rien la conclusion quant au risque négligeable pour la population. Il n'y a pas de « sous-estimation » systématique de l'IRSN en cas d'événement entraînant une contamination plus importante de l'air. Il ne s'agit que d'une « polémique » lancée par la CRIIRAD.


L'INRS cite un article de Sylvestre Huet publié le 27 mars sur le site Liberation.fr, qui résume bien la situation : « En résumé, l'accusation portée par la CRIIRAD contre l'IRSN de ne pas mesurer l'iode radioactif sous forme gazeuse ne repose sur rien et ne fait qu'embrouiller une affaire déjà compliquée. Il aurait suffi à la CRIIRAD de passer un coup de fil à l'IRSN qu'elle connaît très bien pour éviter cette confusion » …



« Les niveaux d'activité de l'air étant restés relativement faibles, les incidences sont heureusement limitées », écrit la CRIIRAD. C'est ce qui compte, pourra-t-on se rassurer dans ce contexte préoccupant de polémique…



Source : INRS (Visuels) « Position de l'IRSN sur les critiques de la CRIIRAD relatives à la surveillance environnementale en France après l'accident de Fukushima » , CRIIRAD « Evaluation de l'impact des rejets de FUKUSHIMA DAIICHI sur la FRANCE


LA CRIIRAD MAINTIENT SA DEMANDE D'ENQUETE »


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