La nuit.

Par Ananda

La nuit silence chaleureux

solitude aux grands plis de soie

sollicitude où je me

perds

dans l’écoute du vent feuillu,

des blocs d’obscurité brillants…

sur-place où me voici surfant

sur la fluidité de l’air

en plénitude de sentir

chaque alvéole respirer,

chaque labyrinthe glisser

dans la fuite tel un poisson

qui échappe aux mains du pécheur…

La nuit

son arraisonnement

la nuit où me voici plantée

comme une fléchette dans le

nombril de la pleine présence

La nuit palpitant ombilic

nourri de sédiments secrets,

de phréatiques réservoirs

plongeant dans

l’antédiluvien…

La nuit qui luit

dans l’épuré

de son désert munificent,

de son Noir de profond velours

dans sa lumière de phénix

onirique onyx

qui libère !

Patricia Laranco