Tіⱪаlо : pоème Lа prоmenаde

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

La promenade

La promenade

Le soleil tôt levé nous lécha

Sa bave poisseuse humidifia

Nos corps endormi de lumière

Par cette nuit étoilée de prière

Sans attendre nous nous mîmes

En quête d’être prêt en rythme

Pour partir à grand pas saccadés

Vers des horizons insoupçonnés

Nous quittâmes la ville muette

Seule au coin de rue, la charrette

Se balançait au petit vent de l’été

Chantonnant ravie d’un air hébété

Nous passâmes le pont des allies

Nouveaux quiets guerriers pressés

De blesser nos yeux à la bonne dame

Cette nature, terres de nos mânes

Les arbres paresseux ajustaient

Nos pas scrupuleux et si légers

Pour laisser s’exprimer tous ces corps

De nature morte dit t’on sans remord

Nous écoutâmes la ouaté musique

Des oiseaux charmeurs et ludiques

Ils nous ouvraient la voie brumeuse

De rêves lointains et prodigieux

La clairière fraîche nous apparut

Au bec crochu d’une montée de rue

Nous mêlant au diapason dément

Des arbrisseaux domptés, s’aimant

Nous aperçûmes là, le haut château

Serrés précieux au fond du petit hameau

Dressant un poitrail robuste si alléchant

Que son guet nous parût déroutant

Nous fûmes tout heureux de longer

Ce lac où barbotaient et plongeaient

Les canards sauvages accueillants

Leur aubade réveilla nos serments

Nous entendîmes prés du bosquet

La mélodie des anges trop inquiets

De notre vrai bonheur dans le pré

À fredonner l’air des baisers d’après

Au retour, le jour tombant s’impatienta

De notre furie de capter rapace çà et là

Mille frais parfums de nature abandonnée

Aux ravins coquins à tout jamais charmés

La nuit captivante nous a surpris vigilants

À la rencontre bucolique des astres lents

Grand zoo de l’éternité des fastes beautés

Aux signes astrologiques d’un avenir secret

Ces derniers pas parcourus en promenade

Brefs furent ils et ma vigilante camarade

S’attarda inquiète à la lune des joutes

Pour bourrue, lui demander sa sûre route

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