Cosmétiques bio : comment choisir son label ?

Publié le 21 juin 2011 par Bioaddict @bioaddict

En attendant l'arrivée prochaine des premiers produits cosmétiques naturels et bio sous le référentiel européen Cosmos, et pour garder l'esprit clair face aux différents logos présents sur les emballages des cosmétiques bio, faisons un petit tour d'horizon afin de connaître les exigences de chacun.

ECOCERT

Ecocert est un organisme français de certification qui a défini un cahier des charges exigeant. Il garantit au travers de son référentiel :

  • Des ingrédients issus de ressources renouvelables et transformés par des procédés respectueux de l'environnement ;
  • L'absence d'ingrédients OGM, d'ingrédients issus de la pétrochimie (phénoxyéthanol, silicone, PEG, parabens, parfums et colorants de synthèse) ;
  • L'absence de nanoparticules ;
  • L'absence d'ingrédients provenant d'animaux (à l'exception des ingrédients produits naturellement par eux tels que le lait, le miel...).
  • Des emballages biodégradables ou recyclables.

Ecocert Greenlife, filiale d'Ecocert dédiée aux écoproduits, se charge des prestations d'audit et de certification pour les cosmétiques biologiques. Elle délivre deux niveaux de certification (avec apposition du logo) :

  • le label Cosmétique Biologique : 95% minimum des ingrédients végétaux doivent être issus de l'Agriculture biologique ; 10% minimum du total des ingrédients doivent être issus de l'agriculture biologique (l'eau, un ingrédient majeur des produits cosmétiques, n'est pas certifiable).
  • Le label Cosmétique Ecologique, : 50% minimum des ingrédients végétaux sont issus de l'agriculture biologique ; 5% du total des ingrédients.

Pour plus d'informations, voir www.ecocert.com

COSMEBIO

Cosmebio est la plus importante association professionnelle française de cosmétique écologique et biologique. Elle fédère l'ensemble des acteurs de la filière et regroupe plus de 380 adhérents français et étrangers. Cosmebio oeuvre en faveur du développement d'une cosmétique naturelle et biologique basée sur des produits issus de l'agriculture biologique et de la chimie verte. La charte Cosmebio définit les exigences en termes d'objectifs généraux pour l'homme et l'environnement, les spécificités au niveau des ingrédients et matières premières acceptées ainsi que les techniques d'obtention et de transformation des matières premières autorisés.

Cosmebio possède deux labels, obtenus après certification par un organisme indépendant.

  • Le Label bio impose au minimum 95% d'ingrédients naturels ou d'origine naturelle, 95% d'ingrédients végétaux issus de l'agriculture biologique et 10% de l'ensemble des ingrédients issus de l'agriculture biologique.
  • Le label eco exige au minimum 95% d'ingrédients naturels ou d'origine naturelle, 50% des ingrédients végétaux issus de l'agriculture biologique, et 5% de l'ensemble des ingrédients.

Pour plus d'informations, voir www.cosmebio.org

BDIH

BDIH est l'association fédérale des fabricants allemands de médicaments, produits diététiques, compléments alimentaires et soins corporels. Pour les cosmétiques, le cahier des charges fonctionne sur le principe d'une liste positive de 690 ingrédients autorisés. Les matières premières végétales doivent être issues autant que possible de l'agriculture biologique.

Sont interdits les OGM, les colorants et parfums synthétiques, les bases lavantes éthoxylées (comme le sodium laureth sulfate) les produits issus de la pétrochimie. Sont autorisés certains conservateurs " doux " qui doivent être alors mentionnés sur l'emballage " conservé avec... ".

Les organismes de certification en Allemagne sont Eco Control et Ecocert Allemagne.

SOIL ASSOCIATION

La Soil Association est la plus importante organisation anglaise en charge de la promotion de l'agriculture biologique et d'une alimentation compatible avec un développement durable. Sa filiale (Soil Association Certification Ldt), qui certifie 80% des produits biologiques vendus dans le pays a mis au point son cahier des charges pour les cosmétiques en 2002. Outre l'inspection annuelle de ses usines de fabrication, la société qui souhaite obtenir le label " Soil Association Organic " doit utiliser au minimum 95% d'ingrédients issus de la culture biologique dans le produit fini (hors eau). Autrement, s'il en utilise au moins 70%, il indique " made with xx% organic ingredients ".
Sont exclus les OGM, les nanoparticules, ainsi que les ingrédients présentant une toxicité pour l'homme et l'environnement.

Pour plus d'informations, voir www.soilassociation.org

AIAB

AIAB est l'association italienne oeuvrant en faveur de l'agriculture biologique, et ICEA l'institut italien de certification. Ils ont développé conjointement un label " Certified Eco Bio Cosmetics " en partenariat avec un groupe de producteurs et de scientifiques. Les produits certifiés sont obtenus sans les substances interdites figurant dans une liste définie (comme les silicones, composés éthoxylés...), sans OGM, sans utilisation de radiation ionisante, et avec des ingrédients végétaux certifiés biologiques lorsqu'ils sont disponibles.

Pour plus d'informations, voir www.icea.info

NATRUE

Natrue est un groupement récent de fabricants de cosmétiques naturels et cosmétiques basé à Bruxelles. Initié par des fabricants allemands (Weleda et Logona notamment), il souhaite acquérir une envergure internationale. Il cherche à garantir la disponibilité et la diversité des matières premières de qualité. Natrue a défini les critères de son label en trois niveaux de certification :

  • une étoile pour la cosmétique naturelle (avec une liste d'ingrédients acceptés)
  • deux étoiles pour la cosmétique naturelle avec un % bio : au moins 70% des ingrédients naturels doivent être issus d'une production biologique
  • trois étoiles pour la cosmétique bio : au moins 95% des ingrédients naturels doivent être issus d'une production biologique.

Pour plus d'informations, voir www.natrue.org

NATURE ET PROGRES

Nature et Progrès a été créée en 1964 en France sous forme d'association " loi 1901 ". Devenue aujourd'hui une fédération d'associations, elle compte parmi ses membres des agriculteurs, transformateurs, fournisseurs, distributeurs et consommateurs. Sa démarche dépasse largement les critères techniques d'obtention des produits : Nature et Progrès prend en charge les aspects environnementaux, sociaux et économiques, et se veut sans complaisance avec l'économie de marché.

Concernant les produits cosmétiques, Nature et Progrès ne fonctionne pas en terme de % d'ingrédients bio, mais estime que toutes les matières premières doivent être bio dans la mesure où elles sont disponibles.

Pour plus d'informations, voir www.natureetprogres.org

Caroline Chavigny