François TEYSSANDIER (France).

Par Ananda

La mort tant de fois appelée, en songe ou en veille, donne à ta vie tout son poids de vérité, toute sa force d'ombre et de lumière.

Ombre plus lente que le souffle de l'homme à conquérir l'âme du feu.

Vivre dans le rêve de chacun pour être à soi-même le rêve des autres.

Une ombre de nuit s'arrête à jamais au creux de tes mains brûlées par le gel et la braise

Un œil de lumière brille sur le front des dormeurs.

Le soleil fuse soudain de l'éclair.

Voyager jusqu'à la pointe des grèves pour rejoindre le fleuve immobile de la lumière.

Tes lèvres finiront par oublier le goût des mots, le feu des épées et l'énigme des pierres.

Ecouter, avant que la lumière ne disparaisse à jamais, le parler inaudible de la mort.

Le feu des chaumes embrase les chemins plats.

Vitrier des mots, le poète qui s'affranchit des miroirs et de leurs reflets mensongers