Yaoundé immortalise Fouda André

Publié le 23 juin 2011 par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   

Mercredi, 22 Juin 2011 22:23

éééôé«»àéèéééééâéé
La statue du tout premier maire de la capitale du Cameroun indépendant trône désormais sur l'espace qui porte son nom.
Le lieu dit « Warda » à Yaoundé exhibe fièrement un visage relooké depuis quelques semaines. Juste en face du bois Sainte Anastasie, se dresse désormais un espace en l'honneur du tout premier maire de la capitale : André Fouda. L'espace, principalement composé d'une galerie marchande, est surplombé par un buste de l'illustre bâtisseur et figure politique camerounaise du tout début des années d'indépendance. Juste reconnaissance, à travers laquelle la Communauté urbaine, initiatrice de cette œuvre, remet au goût du jour le parcours d'un homme qui a marqué par son charisme et une œuvre dont l'intérêt à traversé les frontières de Yaoundé, sa ville natale. 

Dans un ouvrage intitulé : « André Fouda. Itinéraire d'un bâtisseur, 1951-1980 », Serge Enyegue semble pouvoir résumer cette trajectoire en trois tableaux: la francophilie, la consécration politique et le développement de la ville dont le visage moderne porte la marque indélébile du digne fils Mvog-Ada. A reparcourir l'œuvre de l'homme, entre ses positions post-indépendance, sa participation à la vie politique du pays et ce qui est aujourd'hui le plus visible de ses réalisations, on finit par rallier cette opinion.

Sur ces derniers faits, le tracé et l'aménagement des quartiers comme Essos, Emombo, Mvog-Mbi et autres sont les prémices d'un développement qui aujourd'hui se concrétise de mieux en mieux. Dans ce registre, des observateurs s'accordent à dire que la légendaire rigueur d'André Fouda Omgba Nsi, qui avait par exemple proscrit des barrières de plus de deux mètres de haut, imposé des couleurs unifiées pour les maisons, adressé pour la première fois les rues et avenues de la capitale, recasé des communautés entières, construit les bâtiments abritant la Communauté urbaine de Yaoundé, ou établi un plan d'urbanisme dès le milieu des années 70, était le point fort de celui qui avait la lourde charge de prendre le relais, après de nombreuses décennies sous l'administration des « blancs ».

Pendant près d'un quart de siècle (1967-1980), son action aura été tellement marquante qu'elle a presque éclipsé un pan non moins important de son parcours politique. Ils sont rares ceux qui aujourd'hui se rappellent par exemple que André Fouda a été ministre des Affaires économiques au sein du tout premier gouvernement d'Ahmadou Ahidjo... Les témoins de l'histoire pensent d'ailleurs savoir que, dans ce sillage, l'homme a été de tous les combats pour la consolidation de l'unité nationale, à cette époque très fragile. L'érection du tout nouvel « Espace André Fouda» est donc une reconnaissance méritée à plus d'un titre.