Henri Salvador: Il nous a quitté

Publié le 13 février 2008 par Olivier Delhormmes

Celui qui restera l'un des chanteurs préférés des Français, Henri Salvador, est décédé ce matin à l'âge de 90 ans.

Selon sa maison de disques, le gardien du rire a succombé ce matin à une rupture d'anévrisme à son domicile.

Henry était né à Cayenne en 1917 et venait de fêter ses 70 ans de carrière et avait fait ses adieux à la scène lors d'un dernier concert le 21 décembre dernier à Paris, au Palais des Congrès.

Guitariste et pianiste de jazz, crooner, humoriste au rire inimitable, homme de télévision et producteur, Henri Salvador avait notamment accompagné Django Reinhardt et s'était formé à l'école des grands musiciens noirs américains.

Ses chansons n'oubliaient jamais de redonner le sourire aux plus tristes avec entre autres "Syracuse", "Une chanson douce", "Le travail c'est la santé", "Zorro est arrivé" qui resteront dans la mémoire collective de bien des francophones.

C'est dans de grands éclats de rire qu'il avait fait ses adieux à la scène il y a presque deux mois devant près de 4.000 spectateurs, lors d'un concert placé sous le signe de l'humour.

"C'est un métier que j'adore et je me suis battu pour le faire le plus longtemps possible", confiait-il alors à TF1. "Je n'aime pas du tout la retraite, je vais peut-être m'emmerder."

De retour de Guyane, le président Nicolas Sarkozy a dit avoir appris avec une "infinie tristesse" la disparition "de l'un de ses enfants les plus éminents."

Le Premier ministre, François Fillon, souligne l'extraordinaire longévité artistique d'Henri Salvador, "qui force l'admiration et a fait de lui l'un des artistes français les plus célébrés."

"Son rire si caractéristique et sa personnalité solaire manqueront à des générations de Français bercés par sa Chanson douce", dit-il.

Dans un communiqué, Jacques et Bernadette Chirac pleurent la disparition "d'un ami très cher", un "homme de coeur (...) 'un esprit vif et d'une joie de vivre si communicative".

L'ancien chef de l'Etat salue un "artiste hors pair" qui avait introduit en France "des mélodies nouvelles, son amour du jazz et sa connaissance des musiques du monde".

"Cet homme-orchestre a su marier avec bonheur les couleurs, les cultures, les saveurs et inventer un art métissé profondément français", souligne de son côté Jack Lang, ancien ministre de la Culture socialiste.

Henry, un homme qui nous a fait tant de bien: bon voyage l'artiste !