Critique Ciné : Priest, une purge vampirique

Par Delromainzika @cabreakingnews

Priest // De Scott Charles Stewart. Avec Paul Bettany, Karl Urban et Cam Gigandet.


Après avoir vu Rise (avec Lucy Liu), je croyais être vacciné par un genre de film qui ne livre rien dans un cerveau presque en charpie. Priest était quand même mieux fichu, notamment grâce à un grain plus soigné niveau réalisation et ce, dans des décors souvent en carton et trop cheap pour vraiment donner envie. Le film est stupide la plupart du temps, enchaînant les incohérences tel les inhérences d'un fan boy en pleine partie de jeu vidéo. Le casting est pas si mauvais que ça, bien que Maggie Q que j'adore, prouve ici la vacuité de son jeu et que Paul Bettany semble à bout de souffle dans un rôle qui ne lui colle pas vraiment à la peau, malgré son envie de prouver le contraire. Reste alors quelques scènes d'action bien senties, qui permettent au spectateur de ne pas sombrer dans un sommeil de plomb (ou d'argent, puisque les vampires, il faut les tuer avec de l'argent). J'aurais aimé un Daybreak 2.0, j'ai eu un Rise 2.0 (mais avec évolution). Dommage.
Dans un monde ravagé par des siècles de guerre entre l'homme et les vampires, un prêtre guerrier se retourne contre l'église afin de traquer une bande de vampires meurtriers qui ont kidnappé sa nièce.
Ce film a plusieurs problèmes :
1. Le vide du scénario. J'ai tenté d'aimer cette histoire puisqu'elle est classique et pourtant, elle pouvait ne pas être désagréable et pourtant, le film est trop bavard, il veut raconter des trucs dont on se fiche royalement et se platement donc majestueusement dans un ensemble qui sent à la fois le réchauffé et pour quiconque à des références dans les films de vampire, trouvera que tout sonne presque faux jusque même aux personnages qui ne nous raconte pas grand chose sur eux, préférant faire référence au clergé et à la prêtrise pour ses références nanaresques.
2. Le casting. Je crois que c'est un raté là aussi. Paul Bettany avait l'envie de faire bien mais il fait tout de travers. N'est pas Wesley Snipes qui veut (ou bien même Aaron Eckhart si l'on regarde le très bon Daybreak). Il navigue ici en eaux marécageuses dans un jeu souvent alourdi par plusieurs tonnes de dialogues radotant. Il y a aussi Maggie Q, qui certes excelle dans les scènes d'action mais qui est tout ce qu'il y a de plus ridicule dans le reste. Cam Gigandet reste le seul bon poisson de cet étang vaseux. A mon grand regret, puisque souvent un bon casting peut rattraper un mauvais scénario.
Mais il y a aussi un bon point :
3. La réalisation et les effets visuels. Même si l'on ne comprend qu'au milieu du film l'intérêt de la 3D apposé à l'image et surtout l'intérêt des scènes d'action, l'ensemble reste potable sur ce point. C'est ce qui permet de rester dans son fauteuil sans trop vite se lasser bien que la fin réserve son lot bien sympa d'action (notamment celle dans le désert avec le train), le film regorge d'incohérence, de vides et surtout de mauvaises idées qui le plonge dans un coma que seul l'action réveillera.
Note : 2/10. En bref, la note amicale pour une purge vampirique.