Réforme du médicament : les regrets de la Mutualité Française

Publié le 25 juin 2011 par Lesmutuelle

Alors que nous avions évoqué les satisfactions de la Mutualité Française à l’égard de la réforme du médicament engagée par le Ministre de la Santé Xavier Bertrand, il convient de s’intéresser aujourd’hui aux points plus litigieux. Néanmoins, la Mutualité Française qui représente les mutuelles santé établies en France est globalement satisfaites de toutes ces mesures. A cet égard, il convient de souligner que la parole de chaque mutuelle santé a été entendue par le biais de la Mutualité Française dans la mesure où elle a été partie prenante aux discussions. Cette implication des mutuelles santé dans le processus décisionnel médical Français est parfaitement légitime au regard de leur prégnance sur le terrain de la protection sociale. En effet, les remboursements complémentaires accordés par une mutuelle santé sont devenus indispensables à l’équilibre du système de protection sociale Français. L’intervention de l’Assurance Maladie dans le cadre du régime obligatoire n’est effectivement plus suffisante en raison des retraits massifs auxquels elle s’est livrés au cours de la dernière décennie.

Dès lors conformément à nos propos introductifs, il convient de dresser la liste des mesures relatives à la réforme du médicament qui ne sont pas totalement en corrélation avec les attentes de la Mutualité Française : « La Mutualité Française regrette toutefois que les mesures n’envisagent pas une plus grande mobilisation des professionnels de santé, notamment par l’ouverture des politiques conventionnelles à la santé publique. Elle déplore également que la dénomination commune internationale (DCI) ne soit pas reconnue plus largement comme un langage qui renforce la sécurité sanitaire des patients et concoure à l’amélioration des bonnes pratiques de prescription ». Par ailleurs, la Mutualité Française se pose également des questions relatives à la question tarifaire en matière médicamenteuse. Une inflation des prix a effectivement été constatée depuis le début des années 2000 sans que les pouvoirs publics s’efforcent de la corriger de manière directe ou indirecte. Or, ladite inflation pèse non seulement sur les patients mais également sur les finances publiques par le biais de la Sécurité Sociale.