La candidate de 11H30.

Publié le 28 juin 2011 par Mister Gdec

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Martine Aubry a donc prononcé son discours d’intronisation pour la cérémonie des primaires à 11h30 ce mardi 28 juin 2011, comme cela était prévu, au moment précis du lancement de ces élections à gauche… (ou presque).

 Afin de nous débarrasser d’emblée de certains non-dits – que je déteste -  constituant de douloureux préliminaires assez exaspérants, je souhaiterais apporter quelques précisions utiles pour les ânes bâtés de droite et les islamophobes d’extrême-droite sur la personne de son mari, Mr Jean-Louis Brochen.

 Sujet des rumeurs les plus absurdes sur sa présupposée appartenance à Al Quaïda, Mr Broschen, que je ne connaissais pas et ce n’est pas un hasard, de par sa discrétion sans bornes,  se révèle être un homme de combat éminemment respectable, qui a su allier sa profession d’avocat à des causes louables. C’est un véritable homme de gauche, qui défend des valeurs qui me sont chères, comme les droits de l’homme. Qu’on se le dise. (en savoir plus ici, notamment sur l’affaire qui a provoqué tant de haine au FN, qui l’exploite honteusement).

 Voilà, ça, c’est fait. Passons au plus sérieux : le long chemin (de croix ?) de Martine Aubry….

Annonce attendue, surtout de sa concurrente, Martine Aubry va renoncer à ses fonctions de première secrétaire pour faire campagne. C’est ce que réclamait avec force Ségolène Royal. La voilà satisfaite. D’autres ont une attitude plus conviviale, ainsi Montebourg, qui évoque le terme de « primaires familiales ». Ce devrait. Mais ce n’est pas. Et, contrairement à ce que des blogueurs politiques mal informés annonçaient hier encore, les plus virulents ne sont pas dans mon camp… mais dans la propre « famille » socialiste… Cherchez l’erreur.

 La partie que j’ai le plus appréciée dans ce discours :

« on ne peut pas innover, créer, soigner, éduquer, et soumettre ces nécessités vitales aux seules lois du marché. On ne peut pas critiquer le pouvoir financier, tout en le laissant continuer ses pratiques détestables. On ne peut pas protéger les Français en imposant les recettes libérales qui les fragilisent. »

« On ne gouverne pas en opposant les jeunes aux plus âgés, les travailleurs aux chômeurs, les Français aux étrangers. On ne préside pasla Francesans porter haut ses valeurs et son identité, qui ont fait l’admiration du monde. Derrière l’apparence de l’énergie, trop souvent confondue avec l’agitation, ce pouvoir a surtout une réalité : une politique injuste exclusivement menée au profit des privilégiés » (bravo, bravo !!!)

 Les réactions, à droite, de manière plus attendue cette fois, n’ont pas manqué de se faire entendre alors même que l’ex-secrétaire du PS n’avait pas encore terminé son discours. On juge ainsi à ces petites choses là  leur peur de perdre leurs avantages acquis… Ainsi, Valérie Pécresse, qui a lancé la première salve, en parlant de « candidate du passé », lors même que cette droite là nous a plongé contre notre gré dans des questionnements qui relèvent de l’époque de Pétain. Est venue ensuite celle de Jean-François Lamour,  député UMP de Paris, qui estime quant à lui qu’il y aura « 50 milliards de dépenses nouvelles si la gauche revient au pouvoir en 2012″. Une menace à peine voilée de désigner le PS comme seul responsable de toute la gauche et de tous les désastres à venir de la société française… Pourtant, qui a supprimé l’ISF ? Qui a lancé le grand emprunt avec des résultats plus que douteux ? On pourrait multiplier à l’infini les dépenses somptuaires de l’état sarkozyste, alors que dans le même temps on fait effectivement, comme le dit très justement MA, supporter le poids de l’austérité aux plus démunis.

 Nous répondrons donc à nos détracteurs que toute dépense est par nature politique, et qu’il est vain de se retrancher derrière une argumentation de l’ordre du prosaïsme, dans la mesure où il y a des choix et des priorités à faire en fonction de son positionnement, comme plusieurs exemples récents l’ont démontré. Ainsi, le budget de l’éducation… et la suppression d’un fonctionnaire sur deux malgré les conséquences au quotidien.

 Et pour en revenir précisément à la candidature Aubry, sachez que malgré l’insistance de mon prosélyte de fils, j’ai fait un autre choix, celui d’un candidat que les médias se plaisent à considérer comme marginal. Peut-être après tout parce que c’est là ma profession que de m’en occuper davantage ? :)

 En tous les cas, hormis ce que certains spécialistes de l’analyse politique considère comme un discours qui se place volontairement au dessus de la mêlée, je n’ai pas vu de différences fondamentales, pour l’instant, entre le positionnement d’Aubry et celui de Hollande. Aussi,  j’en reste à mon premier choix, quand bien même je pourrais m’égarer, selon les nombreux commentaires de mon billet précédent. Cela ne fait-il pas partie du débat ?

 Au plaisir de vous lire…

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  * Source des citations  concernant Martine Aubry: l’AFP, seule digne de confiance (que Sarko voudrait cependant bien voir supprimée…CQFD).

 * Voire aussi : le site de MA2012, sur lequel vous retrouverez le texte exact de sa déclaration de tout à l’heure dans son intégralité, ainsi que la vidéo correspondante.