EELV, l'engagement d'Eva Joly a payé !

Publié le 30 juin 2011 par Seb322 @nordbretagne
Eva Joly arrive second des primaires écologistes avec 49,75 % des voix. © JD_BD Nicolas Hulot était annoncé comme le grand favori des primaires écologistes. Pourtant, Eva Joly emporte le premier tour du scrutin visant à désigner le candidat écologiste pour la présidentielle de 2012 avec 49,75 % des voix, contre un peu plus de 40,22 % pour Hulot. Il lui manque une soixantaine de votes pour être désignée dès le premier tour. Rendez-vous le 12 juillet pour le second tour.

Dans ce scrutin, l'actualité internationale a sûrement profité à Eva Joly qui possède des positions plus tranchées sur le nucléaire. Nicolas Hulot, et il le reconnaît lui-même, « a eu beaucoup de mal à se forger une opinion sur cette question. » Le fait que sa fondation compte EDF parmi ses mécènes n'y est peut-être pas totalement étranger... La catastrophe de Fukushima et l'approche des primaires a fini de le décider : « La sortie du nucléaire doit se faire pour 2035 au plus tard », déclare-t-il, sur le tard, le 19 juin 2011, sur le plateau de l'émission Capital. Pour beaucoup, ce revirement est alors qualifié d'opportuniste...

Une avance confortable pour Joly
 

La proximité de Nicolas Hulot avec des personnalités politiques de droite ont sans doute aussi dérangé plus d'un militant d'Europe Écologie Les Verts. L'ancien animateur de TF1 a ainsi été le conseiller écologique officieux de Jacques Chirac. Plus récemment, il avoue avoir songé à faire « tandem avec Jean-Louis Borloo ». Alors que l'écologie et la droite sont, pour de nombreux militants écologistes, incompatibles. Cette position de Nicolas Hulot l'a définitivement classé dans les « écologistes centristes ». Plus problématique encore, « sa capacité à faire face aux lobbys industriels », souffle Michèle Rivasi, fondatrice de la CRIIRAD, la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité. Pour cette députée européenne EELV, Eva Joly a plus d'expérience et possède un vraie idée du rapport de force politique, sa vision de l'écologie est moins consensuelle qu'Hulot, que j'apprécie par ailleurs. En fait, pour moi, l'idéal serait qu'Eva soit la candidate et que Nicolas Hulot accepte d'y aller en tandem avec elle...».

Avec quasiment 50 % des votes au premier tour, il semble difficilement envisageable qu'Eva Joly ne soit pas désignée candidate, malgré le réservoir de voix de 23% que représente l'abstention.

Les autres résultats donnent Henri Stoll, troisième des primaires, avec 5,02 % des voix. Enfin, le dernier de ce premier tour, Stéphane Lhomme, candidat qui a fait une campagne clairement anti-Hulot, récolte 4,64 % des voix. Ces votes seront sans aucun doute reportés sur Eva Joly et lui seront suffisants pour dépasser les 50 % de votants, parmi les 33 000 inscrits aux primaires.


Un article réalisé par Gewen Sausseau pour notre partenaire Bretagne Durable, www.bretagne-durable.info