Depuis le décès de notre ami, il y a maintenant quinze jours, nous nous étions tus, désemparés par son absence aussi soudaine qu'inattendue. Et aussi par décence et par respect pour sa famille et ses proches. C'est pourquoi nous avons volontairement fait l'impasse sur un certain nombre d'événements cyclistes comme le récent Championnat de France.
Nous nous sommes interrogés aussi : fallait-il continuer à publier sur www.jeanpaulbrouchon.fr alors que le site qui porte le nom de son auteur venait de disparaître ? Et si tel était le cas, en aurions-nous les capacités ? Jean-Paul - avec sa science de la course - en était la colonne vertébrale et nous n'arrivons pas à sa cheville.
D'une certaine façon le débat a été tranché par vous, les internautes. En lisant les innombrables messages de sympathie que vous avez adressés - dont le nombre nous a surpris et ému autant que la famille de Jean-Paul -, nous nous sommes dit qu'il fallait continuer, même s'il ne nous accompagnait pas sur les routes du Tour 2011.
Cependant, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : dans notre petite équipe, la relève est loin d'être assurée. Alors, nous avons lancé un "appel au peuple", c'est à dire à ses confrères et amis de la petite reine. Gilles Le Roque, le président de l'Association Internationale des Journalistes du Cyclisme (AIJC), journaliste à l'agence Reuter et consultant à Europe 1; Bertrand Duboux, qui a couvert trente Tours de France pour la Télévision Suisse Romande (TSR), Jean-Julien Ezvan du Figaro, ont aussitôt accepté de nous prêter leur plume en hommage à leur grand ancien. D'autres vont rejoindre ce peloton. Ils feront étape sur ce blog à intervalles plus ou moins réguliers. Et nul doute que, là où il est, Jean-Paul inspirera leurs humeurs...
J.C.M, P.L.G. et N.G.