Coup de théâtre :Philémon Yang annule une visite à Kumba

Publié le 01 juillet 2011 par 237online @237online

Écrit par La Nouvelle Expression   

Vendredi, 01 Juillet 2011 09:46

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Une visite programmée du premier ministre dans cette ville à fait porter au grand jour la crise sous-jacente au sujet d'un terrain convoité par la Swela. Un terrain pourtant retenu pour la construction de l'hôtel de ville de la jeune municipalité de Kumba 1er, toujours en quête d'un local.
Si jusqu'ici aucune raison officielle n'a été avancée pour justifier ce report, des indiscrétions indiquent le second point de cet agenda en serait la cause. En effet, le choix du site où sera érigé cet édifice de la SWELA fait depuis quelques jours l'objet d'une forte polémique entre élites et autorités municipales de Kumba 1er. Et pour cause, la Swela aurait décidé d'ériger son secrétariat permanent sur un terrain situé sur l'axe principal au cœur de la ville, non loin du commissariat central. Un choix qui a provoqué le courroux du premier magistrat de cette ville, prince Ekale Mukete et ses collaborateurs.

Terrain litigieux

Selon des sources crédibles, le terrain litigieux fait en effet l'objet d'une démarche administrative qui remonte aux lendemains des mouvements d'humeur de 2008, et visant à la concéder à la mairie de Kumba 1er pour la construction de son hôtel de ville. Un espace qui, jadis, abritait les locaux des services des recettes de finance de cette localité, réduits en cendres lors de la grève de la faim. La recette des finances étant transférée dans un nouveau bâtiment non loin de la préfecture, le maire Ekale Mukete de Kumba 1er a saisi les autorités compétentes pour l'incorporation de ce site au domaine privé de sa municipalité pour y construire la mairie.

Une démarche suivie par la création d'une commission par le Préfet de la Mémé, Koulbout Aman David. Les intentions de la Swela de porter son intérêt sur ce même lopin de terre s'étaient manifestées au sortir de son assemblée générale tenue en février 2010 à Kumba, où s'était posé le problème d'un espace pour la réalisation du projet de construction du secrétariat permanent de l'association. Le préfet, sollicité, avait alors pris soin de proposer un terrain aux responsables de la Swela au premier rang desquels le fon des Bafaws. Une proposition qui n'a pas obtenu l'assentiment des élites. C'est donc dans leur recherche que les membres de la SWELA sont parvenus à ce lopin déjà sollicité par la mairie.

Enquêtes

Réagissant sur ce sujet, le maire Prince Ekale Mukete a confirmé que « nos enquêtes nous ont rapporté que le secrétaire général de la Swela tient toujours à procéder à la pose de la première pierre sur un lopin de terre que la mairie de Kumba 1er a demandé à l'administration, et dont une partie servirait à la construction d'infrastructures décentes pour abriter l'hôtel de ville et autres services. J'avais attiré leur attention sur ce fait depuis qu'ils avaient manifesté leur intérêt sur cette parcelle de terrain l'année dernière, et porté mes objections à l'attention de certains dignitaires de Swela. Les terres se font déjà rares dans le centre urbain de Kumba, et la principale institution de la municipalité ne saurait être reléguée à l'arrière plan, surtout que nous avons suivi toutes les démarches administratives de la procédure d'acquisition des propriétés de l'Etat ». Cependant, « c'est dommage que jusqu'ici je n'aie pu rencontrer le secrétaire général de cette association dont je suis moi-même membre, pour savoir là où il compte maintenant procéder à la fondation », a- t – il ajouté.

Contacter à cet effet, le secrétaire général de la Swela Epie Ekalle n'a pas voulu s'étaler sur la question, répondant froidement que « la visite du Premier ministre est reportée à une date ultérieure, et ce n'est que le moment venu qu'on vous contactera pour de plus amples informations ». Néanmoins, s'exprimant sur la nécessité de la visite du Premier ministre dans cette localité, le maire a précisée qu'elle serait une occasion unique pour cette municipalité qui l'attend anxieusement, avant de souhaiter qu'une concertation générale entre toutes les composantes de cette localité soit ouverte pour éviter les incompréhensions et autres mauvaises interprétations.