Avi Buffalo- She Keeps Bees- The Heavy aux Dijlefeesten- Mechelen, le 3 juillet 2011

Publié le 03 juillet 2011 par Concerts-Review

Malines: le marché aux poissons sur la Dyle, quatre jours de festivités gratuites: de  Dijlefeesten!
C'est le dimanche que tu te rends sur le Haverwerf, car, petite déception le podium ne flotte plus sur la rivière, mais est érigé face aux anciennes brasseries Lamot sur le Quai aux Avoines, que tu atteins en traversant une passerelle.

19:00
Une présentation mystique et  Avi Buffalo!
Avigdor Zahner-Isenberg, le petit guitariste/singer du groupe de Long Beach n'a conservé que Sheridan Riley ( aux drums et backings) de l'équipe que tu vis aux Nuits Bota en 2010.
Le site annonce George Bucio - second guitar/Barbara Kramer - bass!
Le band d'Avi vient de sortir un nouveau CD et d'amorcer une tournée européenne, qui repassera par la Flandre, ils joueront au Boomtown (Gent) le 19/07!
En une heure de set, ils auront conquis Malines et vendu des dizaines de plaques, leur Southern soft psychedelic rock, bourré de lignes de guitare fluides et de vocaux te rappelant au bon souvenir d'un Neil Young de 20 ans, aura fait l'unanimité.
Avi, placé sur un tréteau à 50 cm du sol, entame 'Sleep on the floor', un des nouveaux titres.
Peut pas cacher ses origines californiennes: du folk rock ensoleillé, chanté d'une voix de fausset: Albert Hammond croisant les Shins, tout en pensant à d'autres buffalos: Buffalo Springfield.
Leur gros hit 'What's in it for?', aux lignes de guitare lyriques, a fini par persuader les sceptiques.
L'approche sympa et souriante d'Avi contribuant à l'ambiance feelgood.
' 5 little sluts' sonne Pavement.
Le nouveau single 'How Come?' , une ballade romantique à la Mercury Rev, sera suivi d'un rock plus musclé aux effluves REM ('Spring can be the time' à vérifier).
Avi faisant de grands signes au roadie, qui revient avec un tournevis, une vis de son instrument avait le dessein de se barrer!

'Jessica' pourquoi rends-tu les choses si malaisées...Une ballade juvénile décorée de brillants riffs .
Presqu'aussi beau que la 'Jessica' des Allman Bros.
Shit, il vient de péter une corde.
Il continuera avec les 5 restantes pendant plus d'1/2h!
'Won't be around no more' a sad one à la Crazy Horse!
'Julian Rios' avec Barbara comme seconde guitare.
Titre théâtral et agité pour lequel la voix du gamin prend des intonations Mark Lanegan.
' OK Cupid' quelques flèches radieuses, puis ' Remember last time' que les Byrds auraient pu composer en 1967.
Un Southern rock, une cover: 'Born into the city life' et pour terminer la face B du dernier single:' Good I'm wishing' , destiné à une ex- girlfriend partie former un groupe avec son nouveau mec ( Rebecca?- Pageants?)!
Du rock ligne claire avec fameuse explosion finale voyant Avi entrer en transe!
Du grand boulot!

L'organisation leur permet de jouer un bis: Avi pique la guitare de son pote et nous balance 'Summer Cum' solo en prenant la voix d'Asaf Avidan!

Over the bridge, direction Brooklyn, fish market, un kiosque, une apicultrice:  She Keeps Bees!
Groupe né en 2006, formé par le couple Jessica Larrabee on vocals and guitar and Andy LaPlant on drums!
Pour la petite histoire Jessica a prêté sa voix à Groove Armada.
Le troisième LP ' Dig On' doit sortir bientôt et servira de pierre angulaire pour le set de ce soir, pas de setlist, donc une croix sur les titres!
Le duo démarre avec 'Release' ( sur 'Nests) un blues cru, une smoky voice
Tu penses immédiatement à PJ Harvey et à la jeune Patti Smith, d'aucuns lancent the White Stripes, duo oblige, tu préfères Janis Joplin ou Cat Power, quand elle n'est pas stoned!
Malines a pigé que ce sera intense et s'approche, d'autant plus que Jessica n'est pas informe, une jolie nana aimant blaguer!
Un troisième larron se pointe, le frère de Jess à la guitare,: 'Saturn Return' prévu pour le nouveau CD, un slow psychedelic blues au ton sombre.
Le concis 'Found you out', toujours sur 'Dig On' , lo-fi blues de femme trompée mais :..I'm not breaking your balls.. ...don't call me names!
Pour suivre, le calme, campagnard et hanté 'Farmer' avant de revenir à 'Nests' avec la plage sèche, agressive et entêtante 'Gimmie' : dirty and raw blues rock, devant plus à Howlin Wolf qu' aux Kills, auxquels quelques critiques paresseux les comparent!

Une ballade plaintive suivie de ( probablement) ' All or none/Dark Horse' un lament profond, sinistre, murmuré quasi a capella, avec uniquement un drumming discret en background.
On est proche du minimalisme de Scout Niblett.
Une nouvelle tranche confessionnelle d'une rare intensité 'Blind to the cup' ...what makes you think you can judge... suivie d'un bavardage anodin à propos de ces maudits jeans pour filles n'ayant pas de poches à l'avant, à cause desquels j'ai perdu tous mes Euros sur les montagnes russes à la foire.
Deux derniers titres pour arriver au terme des 35' de gig: un uptempo excité avec d'incroyables riffs du frangin ( ' Make you my moon') et une lente mélopée vox and drums( 'Burn' ?).

Grosse ovation, il faudra aller récupérer le brother au bar pour un bis véhément, bestial, frénétique, ...I don't believe you... s'époumone-t-elle à te faire dresser les poils de l'épiderme, avant de nous gratifier d'un dernier sourire et de dédicacer ses disques!
Grand set!

Retour au Haverwerf:  The Heavy!
Les gars de Bath sont arrivés une dizaine de minutes avant le kick-off. Ici, également, aucune trace de setlist et un nouveau Cd prévu qui servira de base au gig!
Vocals: Swaby, la bête de scène/Guitar: Dan "T" Taylor/Bass: Spencer "Big Daddy Spence" Page/Drums: Chris Ellul=  The Heavy du Northern soul/du r'n'b qui sue/du garage qui suinte/du blues/ du funk rock/du ska punk/du hard rock qui cogne... le tout finement mixé pour rendre le brassage digeste!
Malines a dansé, sauté, battu des mains, chanté... en un mot, a passé un excellent moment!
Une entrée en matière filmique avant de voir arriver le frontman black, Kevin Swaby, la star!
Une voix soul de preacherman au croisement d'un James Brown ou d'un Curtis Mayfield ayant grandi au UK.
Bon, Mechelen, il prononce mèjelen, on a commencé mollo pour pas vous faire peur, but we don't do anything easy, on s'appelle The Heavy...
Vlan, du bon gros rock bien lourd et qui salit, style The Bellrays meets Led Zeppelin ' What you want me to do'.
Les headbangers à la fête.
Le Swaby harangue les paroissiens, I wanna hear you mèjelen: 'Big bad wolf'! Living Colour meets the Red Hot Chili Peppers, je plains le Petit Chaperon Rouge!

And now a tale about the devil, une valse soul pompée sur 'I put a spell on you' et chantée d'un timbre Eric Burdon: 'Sixteen' .
Carabiné!
Un virage reggae plein de ooh ooh ooh racoleurs: ' Cause for alarm' , diversité étonnante!
Sur leur premier CD 'Colleen', une nana qui veut tout , écoute-moi, elle va te laisser sur le pavé . Qansant et sexy!
Une cowbell country programmée pour un rhythm'n blues bien pute: 'Set me free' !
Nouveau sample heavy et pompeux à la 'I will rock you' pour une plage voyant le Swabbe, qui s'est débarrassé de sa voyante camisole rouge pour circuler en marcel, mettant en évidence son anatomie de Chippendale, nous faire un numéro scénique de haut vol....say more, say more... répète-t-il 20 fois!
Vous vouliez du metal puisque l'affiche annonçait The Heavy, vous allez être servis... if you're looking for danger... vous êtes à la bonne adresse.
Allez une dernière, le hit sauvage 'That kind of man', cf. Aerosmith versus Beastie Boys!

Un signe de l'organisation: deux!
Et ce seront deux bâtons de dynamite: 'Where's the girl' et le funk qui tue ' How u like me now'.
On t'aime Swaby : heavy show, heavy band!