J'en suis encore tout chaviré.
QUEL
GRAND
FILM
Le 4ème long métrage du réalisteur italien Paolo Sorrentino est un chef d'oeuvre.
(Certaines bande annonces de deux minutes sont d'ailleurs meilleures que certains films de 2 heures)
Ce film sur les magouilles du pouvoir italien, sur ce système politique où raisonner est toujours facultatif, est tout simplement grandiose.
Tout d'abord pas de générique.
Messages aux réalisateurs: 1.ne pas mettre de générique nous force à embarquer dans l'intrigue plus vite.
2.Quand on ignore qui jouera dans le film, on passe de surprise en surprise en voyant les personnages apparaitre comme Fanny Ardant s'exprimant dans un italien impeccable.
La photo de Luca Bigazzi est tout simplement splendide. Le mouvement de caméra est si fluide que quiconque se sentirait rebuté par une trame narrative politique l'oubliera et se croira dans un suspense. Les titres, en guise de présentation des nombreux personnages, sont d'une telle originalité qu'ils font figure d'oeuvre d'art. La trame sonore de Teho Teardo passe du minimalisme au classique en passant par le rock, la pop, le dance et le crooner.
Les trouvailles de mise en scène sont tout simplement remarquables.
Y a du Fellini là-dedans et qui dit Fellini m'appelle toujours un peu en même temps.
Des regards, ce film sur une racaille aux grosses lunettes offre toute sorte de regards à l'image.
Andreotti est peut-être responsable d'attentats entre 1969 et 1984 qui ont fait 236 morts et 817 bléssés. Mais sous Berlusconi, dont on voit les séances de bunga-bunga dans ce film, les rapaces sont protégés. Andreotti est libre malgré des preuves accablantes contre sa personne.
Pour comprendre comment l'Italie de Berlusconi se retrouve dans le bain actuel, ce film est d'une grande utilité.
Je voulais me couper de l'actualité mais finalement je m'y suis replongé.
Comme disait Andreotti: La vie n'est rien sans politique.