La Lorraine à marée basse

Publié le 09 juillet 2011 par Mamlea
Merci à la mer de nous avoir laissé, il y a 200 millions d'années, le sel qui fait encore la richesse de la lorraine, puisque de ses trois ressources minières (avec le charbon et le fer), c'est la seule qui est encore exploitée.
Ce n'est plus le cas dans le Saulnois qui fut pionnier en la matière et dans lequel on peut voir une flore halophile spécifique avec des espèces rares dans notre région.
En cette période estivale particulièrement sèche, les mares salées sont à sec et le sol craquelé. Par endroits, le sel cristallise en surface et brille au soleil. La prairie de Glycérie (Puccinellia distans) qui vaudrait bien aux moutons le label de mouton de pré-salé, craque sous les pas et dissimule çà et là quelques fleurs rares et parfois minuscules.
Les mares salées sont des milieux fragiles susceptibles de disparaitre si on laisse les roseaux s'installer, si on draine, si on fauche de façon trop précoce… Heureusement, le conservatoire des sites Lorrains en gère un peu plus de 160 ha, dispersés en une douzaine de sites répartis entre Château-Salins et Dieuze, majoritairement le long de la Seille.



Salicorne
Aster maritime
Carex à épi d'orge
Guimauve
Scirpe mucroné
Spergulaire maritime

Partiellement canalisée, le Seille est une rivière bien laide...

Je ne saurais trop conseiller la visite du musée départemental du sel à Marsal, hébergé dans la magnifique porte de France qui permettait de pénétrer dans la cité autrefois riche et fortifiée par Vauban. Un saut en arrière dans l'histoire de plus de 6 ou 7 mille ans, jusqu'au néolithique.
Quant à mes ancêtres du Saulnois, aucun d'eux n'a fait fortune grâce au sel !
Les photos ont été prises le 4 juillet 2011 au "Paquis des oies", commune de Saint Médard, entre Marsal et Mulcey (57)