Sex Pistols #1-1976

Publié le 11 juillet 2011 par Numfar

Sex Pistols #1 :

Johnny Rotten : chant

Steve Jones : guitare

Glen Matlock : basse

Paul Cook : batterie

C’est aux alentours de 1975 que Steve Jones et Paul Cook décident de monter un groupe de rock, influencés par toute la scène glam rock, Bowie, Lou Reed, Iggy Pop & les Stooges, Alice Cooper mais surtout les New York Dolls, Jones allant jusqu'à copier le jeu de scène de Johnny Thunder.

Pas vraiment nécessaire de s’acheter du matériel, les deux loubards réussissent à voler du matériel de scène à Bowie et ses musiciens lors d’un concert à l’Earl’s Court.

Jones et Cook fréquentent assidûment la boutique de fringues Sex de Malcolm McLaren et Vivienne Westwood, impressionnés par le fait que McLaren, alors inconnu à l’époque, avait réussi à manager les New York Dolls justement, durant la 2e partie de leur courte carrière.

L’échec des New York Dolls a d’ailleurs échaudé McLaren, mais celui-ci cherche des jeunes musiciens dans l’espoir de fonder ses poupées Londoniennes.

McLaren décide de s’occuper des deux vauriens et leur adjoint un jeune musicien extrêmement talentueux : Glen Matlock, guitariste, bassiste et déjà auteur/compositeur.

La première formation des Pistols est : Steve Jones au chant, Wally (ou Warwick) Nightingale à la guitare, Matlock à la basse et Cook à la batterie.


Wally ne convient guère et quitte le groupe, Matlock donnant des cours de guitare à Jones.

Le jour ou John Lydon (accompagné de John Beverly) débarque dans le magasin de McLaren, celui-ci comprend qu’il vient de trouver LE chanteur qu’il faut pour son groupe et le présente au reste du groupe.

C’est d’ailleurs McLaren qui le surnomme Rotten (le pourri), rapport à sa dentition en piteux état.

Johnny Rotten amène la subversion et un esprit nihiliste et contestataire au petit groupe de rock.

Lydon/Rotten est un intellectuel qui s’ignore et comme McLaren, cherche à déclencher le chaos en provoquant via des textes hyper agressifs.

Bientôt les phrases "Pas de futur", "Détruisez" et “Je suis un anti-Christ, je suis un anarchiste” deviennent ses carte de visite et vont façonner la culture punk.

Novembre 1975, premier concert dans un collège, où le groupe se fait déjà jeter avant la fin du concert, déclenchant rixes et affrontements.

Le chaos est en route et rien ne pourra l’arrêter.

Après quelques concerts passablement agité, les Pistols sont interdits dans la majorité des grands clubs londoniens, à l’exception du club punk : le 100 club.

Pourtant leur notoriété grandit à vue d’oeil, comme leur public d’ailleurs et c’est après un concert des Pistols dans ce club légendaire que Jones et Simonon décident de former The Clash.

Toute une faune variée et colorée les suivent dans tous leurs déplacements : le Bromley Contingent qui comprend Siouxsie Sioux (future & The Banshees), Sid Vicious (John Beverly), Billy Idol, Shane McGowan (futur Pogues) et d’autre personnages marquants comme Sue Catwoman.

Printemps 1976, quelques maisons de disques s’intéressent au nouveau phénomène et RAK records est sur le point de les signer (démos avec Chris Spedding), mais McLaren vise plus haut et c’est EMI, la maison de disques des Beatles et de Pink Floyd entre autres qui les signent en octobre.

Novembre 1976, premier single : “Anarchy In The UK-I wanna be me (Rotten-Jones-Matlock-Cook)” (#38 UK), produit par Chris Thomas & Dave Goodman.

“Anarchy in the UK” est le premier classique du groupe, un véritable coup de pied dans les parties intimes de l’establishment rock, une chanson dangereuse (y a pleins de façons d’y arriver, j’utilise le meilleur, j’utilise le reste, j’utilise le NME , j’utilise l’anarchie) .

Le single va être largement banni des ondes Anglo-saxonnes et EMI ira même jusqu’à le retirer du marché, poussé par des pressions extérieurs et internes.

Le 1er décembre, les Sex Pistols sont invités sur la chaîne anglaise Thames à être interviewé par Bill Grundy, passablement éméché, et l’interview tourne rapidement au festival d’insultes.

Le lendemain, c’est le scandale dans toute l’Angleterre, les Sex Pistols sont devenus l’ennemi public numéro 1 et doivent faire face à une vague de violence, souvent verbale, mais aussi physique.

Rotten se fait même agresser un soir à coup de couteaux et laissé pour mort dans la rue.

Les Pistols démarrent le Anarchy tour, avec The Clash et les Heartbreakers de Johnny Thunder, mais suite au scandale, seuls sept des vingt concerts pourront être donnés.

En janvier 1977, EMI vire les Sex Pistols.

En février, les Sex Pistols se séparent de  Glen Matlock, poussé dehors par Johnny Rotten, pour engager son ami John Beverly, qu’il avait rebaptisé Sid Vicious après qu’il eut frappé Nick Kent du NME avec une chaîne de vélo.

Si le groupe gagne visuellement avec l’adjonction de Sid, héros punk malheureux et charismatique, le groupe perd le seul grand musicien et surtout le principal compositeur du groupe qui fondera ensuite les Rich Kids.

© I wanna be Pascal Schlaefli

Anarchy in Urba City

Juillet 2011