Où vont les médias ?

Publié le 11 juillet 2011 par Marx


Il est bien loin le temps où la presse faisait éclater l'affaire du Watergate. Fin juin, l’attachée de presse  du Président (UMP) du Conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, auteur d'un faux témoignage dans un reportage sur TF1, a  dû démissionner.
Cette jeune femme, dans un reportage diffusé  sur le contrat de responsabilité parentale (CRP), dispositif mis en place par la loi contre l ‘absentéisme scolaire s’était faite passée pour  une dépassée  face à l'absentéisme de son enfant.
Patatra, l’affaire est démasquée et le « grand journaliste » Pernaut présente simplement ses excuses.
Une Télévision a sciemment diffusé un reportage bidonné, on n’est plus dans l’information mais dans la propagande.
Quelques démissions supplémentaires auraient été nécessaires : Eric Ciotti ne pouvait pas ne pas être au courant par exemple et le Directeur de l’information de TF1, aurait dû assumer ses responsabilités.
En Grande Bretagne, les médias sont allés beaucoup plus loins
le journal News of The World a pratiqué des écoutes illégales de téléphones mobiles de personnalités, ou de familles de victimes d'affaires fortement médiatisées t Andy Coulson ex Rédacteur du journal a dû  quitter le poste de conseiller du premier ministre David Cameron auquel il avait entre-temps accédé.
Rupert Murdoch magnat mondial de la presse et soutien de tous les néoconservateurs des pays anglo-saxons a fermé le journal. Le groupe du magnat Rupert aurait également dissimulé des preuves la dissimulation de preuves à la police.
Deux scandales d’ampleur variable mais qui témoigne l’état de la presse occidentale contemporaine. Il faut vraiment être naif pour croire que la presse joue un contre-pouvoir démocratique. Il existe bien une presse de qualité (Diplo, le Canard, l'Huma,Politis...), mais elle peine à vivre car  éloignée des subsides des grandes firmes capitalistiques. La désinformation, la collusion entre le pouvoir politique les  médias et l'affairisme ont certes toujours existé, mais  la presse prend une tournure nauséabonde d'une ampleur jamais égalée, et le terme de caniveau n'est pas usurpé.