Malgré un aspect de blockbuster catastrophe type Godzilla, Cloverfield cache en faite une expérience cinématographique très loin de ce que l’on a l’habitude de voir dans ce genre de production. Tout repose sur une mise en scène très immersive puisque l’intégralité du film est tournée de manière amateur un peu comme la DV du Projet Blair Witch. Le réalisateur a le coup de génie et l’opportunisme de s’inspirer des vidéos amateurs tournée le 11 septembre (parfois des plans entiers) ce qui rend son invasion de Manhattan encore plus réel. Dans ce film point de héros! Les personnages souffrent et hurlent leurs peurs tout le long du métrage, en essayant toujours d’éviter les monstres mais ils restent malheureusement totalement plats et inexpressifs.
Dans Cloverfield il n’y a pas de héros mais il n’y a pas de scénario non plus! L’histoire tient une nouvelle fois sur un timbre poste ! On commence à avoir l’habitude en ce début d’année…
Le style caméra secouée est parfois très irritant, surtout au début ou je me suis demandé si je n’allais pas frôler la crise d’épilepsie.
Alors que le film ne dure qu’1h30 je trouve qu’il est vraiment trop long à démarrer. En grande partie à cause de la séquence de la soirée entre amis sensée présenter les protagonistes. Elle n’apporte finalement pas grand-chose et se rapproche presque d’une scène de sitcom.
Cloverfield est l’œuvre d’un illusionniste malin qui n’a finalement fait que mélanger Godzilla avec Le Projet Blair Witch. Mais il faut reconnaitre que l’on se prend quand même au jeu et on sort de la séance bien secoué.
PS : merci de me contacter si l’un d’entre vous connait les marques du caméscope blindé et de la batterie méga longue durée qui sont utilisés durant le film, ca m’intéresse