Harry et moi

Par Lunerousse

Etant donné que l’été à décidé de nous faire cadeau de son temps favori : dégueulasse, humide, trop chaud, et surtout très pluvieux aujourd’hui, et que, pour cause de début de bronchite, je suis clouée au lit au pc, j’ai décidé de pondre un petit article sur un sujet qui me tient à coeur en ce moment : Harry Potter.

On parle de cette fin partout, dans le journal, à la télé, dans les magazines, évidemment sur la toile, partout c’est « L’épisode final » « L’ultime combat. » et cie.
Et moi, à chaque fois, j’ai un noeud au ventre, limite si j’ai presqu’envie de pleurer, parce que cette saga, j’ai du mal à croire à sa fin.

Harry et moi, ça n’a pas été immédiatement le coup de foudre, j’ai une ribambelle de petits cousins et cousines qui, du jour au lendemain, possédaient tout les objets possibles marqués « Harry Potter » : cartables, classeurs, étiquettes, vêtements, jouets, je voyais des chouettes blanches et des balais partout, je les entendais parler de « Couiditcheu » et de « Vol de mort », et toujours la même question qui m’était posée : « Tu connais Harry Potter dis ? Tu connais Harry Potter? ». Intriguée, j’ai demandé un soir à ma mère ce que c’était, elle m’a répondu : « Oh, c’est un livre pour enfants, c’est un petit garçon à qui il arrive pleins d’aventures ». Mouais. J’ai pensé que c’était un genre de Martine, version garçons, et je n’y ai plus fait attention.

Jusqu’au jour où, avec les parents de mon mec, on a décidé d’aller au cinéma tous ensembles, mon homme et moi ayant choisi Meurs un autre jour, le dernier James Bond, je lui ai demandé ce que ses parents allaient voir et il m’a répondu : « Harry Potter 2″. Ah ? C’était pas que pour les enfants alors ? Mmh!

Je me suis mise à faire des recherches sur internet, et petit à petit, j’ai découvert que Harry Potter plaisait aussi aux grands, beaucoup lisaient même les livres en anglais.
Harry Potter à l’école des sorciers étant déjà sorti en poche, je me suis décidée à me le procurer, après tout je n’avais rien à perdre.

Je n’ai pas trop aimé les premiers chapitres, encore maintenant, je l’avoue, il m’arrive de sauter le second, parce que je le trouve fade, sans intérêt… puis, « Une vitre disparait » et là, j’ai vraiment plongé dans le bouquin! Je n’ai pas vu les pages filer et quand je l’ai eu fini, je me suis dit « La vache! Finalement c’est pas mal du tout! ». J’ai acheté le tome 2, que j’ai trouvé encore mieux, pendant que je le lisais, mon père lisait le tome 1 et ma mère nous commandait les deux suivants à Belgique Loisirs. Dès le tome 3, ça y est, j’étais irrécupérable!

Tant de questions se bousculaient dans ma tête : comment Harry a résisté à Voldemort ? La protection d’amour que sa mère lui a offert va-t-elle continuer à jouer un grand rôle ? Comment le monde magique va-t-il pouvoir venir à bout de Voldy et son armée de mangemorts ? et d’autres questions plus secondaires, du style, quand Ron et Hermion vont-ils enfin reconnaître qu’ils s’aiment bon Dieu ?

J.K. Rowling, à la fin du tome 4, Harry Potter et la coupe de feu, a vraiment su nous mettre en attente, sur le fil, et je décomptais les jours jusqu’à la sortie du tome 5. N’y tenant plus, j’ai fini par le lire en anglais.
Le passage sur la mort de Sirius m’a fait pleurer toutes les larmes de mon corps, comme j’avais eu beaucoup de peine pour Cédric Diggory, mais Sirius, c’était différent, j’avais pu m’y attacher, c’était le parrain de Harry, et le peu de famille que Harry avait, il la perdait de nouveau. Sortez les mouchoirs!

Et là, Dumbledore s’est enfin décidé à donner la plupart des explications à Harry, ce qui a encore plus attisé le feu, si je puis dire.
Entre temps, mon père et ma mère sont également tombés dans la marmite, on, discutait souvent des livres, on faisait des hypothèses (qui n’ont jamais été les bonnes), et on lisait et relisait pour être sûrs de ne rien oublier des détails.

Quand le tome 6 est arrivé, je l’ai également lu en anglais, mais j’ai trouvé une grosse déception à la traduction française. Soit. Quand le tome 7 est arrivé, avec mes parents on avait décidé de le lire en même temps, donc je n’ai lu que la version française, je faisais mon maximum pour faire traîner le bouquin. Autant le tome 6, je l’avais acheté en début de journée et terminé au milieu de la nuit, autant là, plus je voyais les dernières pages approcher, plus ma gorge se nouait ; Harry Potter, ça allait être fini. Allait-il mourir ? Voldy allait-il l’emporter ? J.K. Rowling a mené le suspense (et mon rythme cardiaque) jusqu’au bout.

En refermant le livre, je me suis sentie toute bizarre. Voilà ça y est, c’était fini, sept ans venaient de s’écouler depuis ma lecture du premier tome, mais à l’époque, comme le film n’était même pas encore terminé, on ne parlait pas vraiment de fin.
Et pourtant, Dieu sait que je vais voir très très peu d’adaptation au cinéma, les Harry Potter, c’est parce que c’est Harry Potter, mais j’ai souvent été déçue par les films. Et là, étrangement, ça devenait un lot de consolation : c’était fini, mais il restait le dernier film, en deux parties encore bien, ce qui me permettait de rester dans le déni complet. Non, Harry Potter, ce n’était pas encore fini.

Mais là… J’avoue être sincèrement retournée! J’ai vraiment hâte de voir le film, avec tout ce qui le comporte (la première partie étant principalement des discussions sous tente m’ayant fortement ennuyée), les combats, les horcruxes, la bataille à Poudlard et le tout dernier combat entre Voldemort et Harry… c’est là que le bât blesse. Le DERNIER.
Je crève d’impatience de voir le film, mais à chaque fois je me dis que ce sera la dernière fois, et mon ventre se noue.

Je n’ai jamais été fan au point d’acheter les objets et de participer au merchandising (du dentifrice Harry Potter, faut pas déconner non plus!), j’allais voir les films au ciné, j’achetais les DVD, je les regardais pour avoir les sous-titres, quand Harry passait à la télé, je regardais le film, point. Tout le reste, c’étaient les livres, que j’ai lu, relu, et relu encore avec énormément de passion. Le mois dernier j’ai d’ailleurs relu La coupe de feu, qui m’a mis la puce à l’oreille sur une hypothèse, et je relis pour la énième fois tous les livres depuis le début pour tenter de confirmer ça, mais je vous en parlerai en temps voulu.
Il m’est souvent arrivée de me retrouver à Poudlard dans mes rêves. Pour moi les livres sont faits pour ça, pour rêver, pour s’émouvoir, et J.K. Rowling nous a offert un univers magique (c’est le cas de le dire) dans lesquels il fait toujours bon me réfugier.

Bizarrement là, c’est la fin des films qui me tord les boyaux et me donne les larmes aux yeux alors que les romans, que j’ai toujours préféré, sont terminés depuis trois ans. Mais comme je l’ai dit, je pense que j’ai préféré rester dans le déni, et faire durer Harry le plus longtemps possible.

Le pire, c’est que je dis pas ça pour jaser, c’est pas des conneries, j’ai réellement mal au coeur, je suis réellement très triste de la fin. Je suis peut-être trop sensible, après tout ce n’est qu’un film, un livre, une histoire, je sais que je m’implique toujours trop dans un sens ou dans l’autre, mais voilà, je suis comme ça et on ne pourra rien y changer.
Je compte aller voir le film la semaine prochaine. J’appréhende déjà… .

On verra ! ;)


Filed under: Les trucs qui font mal, Lunerousse et ses livres Tagged: cinéma, Harry Potter, J.K. Rowling, livre, roman