Mes 10 séries – Partie 2

Publié le 13 juillet 2011 par Sullivan

10 séries. Celles Dont les DVD repassent très régulièrement dans mon lecteur. Celles qui m’ont le plus marqué. Mes 10 séries. Je les aborde par le biais de cinq billets ludiques qui reviendront à chaque fois sur deux d’entre elles. Elles sont listées sans ordre particulier (c’est déjà assez dur de n’en choisir que 10).

Partie 1:  The X-Files et Veronica Mars.

Le Docteur et Donna le duo de la saison 4 - la meilleure - de la nouvelle série

Doctor Who
Le Docteur est un extraterrestre qui voyage dans l’espace et le temps, accompagné d’amis humains qui changent régulièrement, dans un vaisseau exceptionnel, à l’apparence de vieille cabine téléphonique britannique, le Tardis. Il aime particulièrement la Terre, qu’il défend régulièrement contre toutes sortes de menaces extraterrestres...
Institution britannique, où elle est un phénomène culturel de grande ampleur, Doctor Who, créée en 1963, est revenue à l’antenne en 2005 après 16 ans de purgatoire. Une réinvention moderne et innovante -- tout en étant parfaitement fidèle à l’original, dont elle intègre la continuité -- signée par Russell T Davies. Le bonhomme est un génial scénariste (dont une autre série se frayera d’ailleurs un chemin dans ce top 10…) qui sait mieux que personne écrire des personnages multidimensionnels, à la psychologie extrêmement crédible, au point qu’ils semblent de chair et de sang.
Véritable série familiale, au sens où elle a vocation à rassembler les générations dans un plaisir partagé, sans que ce soit une corvée pour personne, Doctor Who est un divertissement immensément fun, varié, émouvant. Et profond.
Après cinq années à explorer les conséquences psychologiques et émotionnelles de ces multiples voyages à travers les époques et les planètes, pour le Docteur comme pour ses compagnons, Russell T Davies a laissé la place à Steven Moffat. Celui-ci nous plonge pour sa part dans des puzzles narratifs passionnants qui tentent d’envisager le voyage dans le temps de façon réaliste. C’est évidemment le cas par le biais du personnage de River Song – la géniale Alex Kingston – femme de voyageur dans le temps qui passe beaucoup de temps avec lui, mais dans le désordre.
Le changement est d’importance, et n’attire d’ailleurs pas les mêmes fans. Mais la qualité de la série reste constante, ce qui cimente son succès sur le sol anglais, mais aussi ailleurs.

2005~
BBC1 / BBC Wales
Créé par Sydney Newman, C. E. Webber, Donald Wilson
Showrunné par Russell T Davies puis Steven Moffat
Avec Christopher Eccleston, David Tennant, Matt Smith, Billie Piper, Catherine Tate…


Le Coach Eric Taylor et Tim Riggins dans la première saison

Friday Night Lights
Dillon, petite ville du Texas, est ce qu’il convient d’appeler un désert culturel. A tel point que toute la ville se passionne de façon déraisonnée pour les résultats de l’équipe de Football américain du Lycée, qui a déjà remporté le championnat d’Etat par le passé. Une façon pour des adultes, sans perspective dans ce trou paumé, de concentrer leur intérêt sur des ados pour qui tout est encore possible. Quitte à faire peser sur leurs épaules une pression démesurée.
  
Parler de Friday Night Lights revient à lister les merveilles. D’abord, il y a cette façon de capter la ruralité comme tellement peu de productions audiovisuelles y parviennent. Les auteurs ont la finesse d’évoquer la vie dans une petite ville sans en cacher les impasses et les moments où le désespoir prend le dessus, mais sans non plus mépriser les personnages, sans les considérer comme de simples ploucs.
Au cœur de la série, il y a le couple Taylor, l’entraineur et sa femme, conseillère sociale au Lycée. Des parents, autant pour leurs propres enfants que pour tous les autres qui croisent leur chemin, dans un monde où les adultes défaillants laissent leurs enfants livrés à eux-mêmes.
‘‘Coach’’ et Tami Taylor, un couple incroyablement bien interprété, mais qui bénéficie aussi d’une matière scénaristique incroyable. Le mariage le plus humain et réaliste jamais montré à la télévision, les scénaristes parvenant cinq saisons durant à éviter la facilité de la tromperie, du divorce ou autres événements factices.
Et puis il y a les ados autour d’eux. J’ai rarement été autant investi dans le destin de personnages de fiction que dans ceux-là. Ce qui créé un paradoxe intéressant d’ailleurs, puisqu’une fin malheureuse en devient intolérable, quand bien même il n’est pas vraiment réaliste que tous les personnages s’en sortent. Les scénaristes résoudront l’équation avec les honneurs, notamment par le biais de conclusions douces-amères, comme celles de Tim Riggins ou de Luke Cafferty.
Le bafouillant Matt Saracen, pour qui / avec qui j’ai versé quelques litres de larmes, la brillante Tyra Colette qu’on a suivie décrocher son acceptation à l’Université et avec ça un passeport pour un avenir meilleur, Vince Howard, sauvé de la rue par le foot, autant de personnages qui laissent une impression dans la mémoire bien longtemps après qu’ils aient quitté les écrans.
Drame social puissant et réaliste, Friday Night Lights est un Ovni télévisuel total. Et c’est pour cela qu’elle est aussi inoubliable.

2006 - 2011
NBC Direct TV / Universal
Créé par Peter Berg d’après le livre de  H.G Bissinger
Showrunné par Jason Katims
Avec Kyle Chandler, Connie Britton, Zach Gilford, Taylor Kitsch, Adrianne Palicki…

P.S: Ceci était le 300e article de ce blog. Pfiou...