GI Joe

Publié le 18 juillet 2011 par Olivier Walmacq

Le monde est en danger (et surtout l'Amérique): l'agence terroriste Cobra voudrait bien déclencher une guerre nucléaire via des ogives expérimentales. L'Amérique peut compter sur ses GI Joe, soldats surentraînés prêts à en découdre...

La critique pûrement contestataire de Borat

Avouez que les critiques bêtes et méchantes de Borat vous avez manqué et il revient avec de l'artillerie lourde! Il existe des expériences cinématographiques qui sont inoubliables. Pas qu'elles étaient grandioses mais parce que douloureuses. Et pour tout vous dire, celle de GI Joe restera dans les mémoires. A une époque où le streaming ne me connaissait pas et un jour où je possédais des vouchers, j'avais malheureusement décidé de voir ce film de Stephen Sommers, qui en dehors de l'excellente Momie n'a rien fait de bon, histoire de me faire une idée. Surtout que certaines critiques étaient étonnament positives (encore une fois, je me souviens d'un léger "2 étoiles" de Studio, magazine foutage de gueule que je n'achète plus).

Autant dire que j'ai déchanté assez vite devant un résidu de connerie aussi perturbant que le constat de Transformers 2. Le plus amusant c'est que Hasbro, le créateurs des deux sortes de jouets, et les mêmes producteurs sont toujours présents. De quoi avoir assez peur. Le pire n'est pas vraiment que le film soit une merde (ce qu'il est de fond en comble) mais qu'il ait marché. Certes, c'est un blockbuster estival mais franchement, on peut voir de meilleurs films popcorn. Mais bon, dans un pareil système hollywoodien où on utilise des sagas pour le fric jusqu'à la tuer (Saw); des jeux vidéos, qui n'avaient rien demandé, lamentablement adaptés et utiliser des jouets ou jeux de société pour en faire des films (à quand La bonne paye avec des amis, l'un pauvre, l'autre riche, accumulant le plus de pognon possible durant 1h30 de métrage?), on ne peut plus rien faire.

Pour le casting, bah... comment dire... on a le beau gosse (Channing Tatum), le tchatcheur noir (Marlon Wayans toujours aussi inspiré), les canons de beauté (Sienna Miller, Rachel Nichols gaaaaaah!), les vieux briscards (Dennis Quaid et Jonathan Price en manque de pognon, Brendan Fraser et Arnold Vosloo dans des caméos histoire de montrer qu'ils existent encore), le méchant english (Christopher Eccleston), le rescapé de La menace fantôme (Ray Park, sortant des films fauchés quoique), l'arabe de service (Saïd Taghmaoui qui n'a que ce rôle depuis le début de sa carrière. Jugez par vous même avec ces films: La haine, Les rois du désert, Angle d'attaque, le futur Conan, ce film, Lost... Continue?!), l'acteur de films indépendants (Joseph Gordon Levitt) et le mec de la télé (Adewale Akinnuoye Agbaje, Eco dans Lost).

Pas de quoi s'émoustiller en sachant qu'ils sont tous plus mauvais les uns les autres, incapables de donner de quelconques émotions. A la limite les filles en délivrent avec leurs combinaisons moulantes. On regretterait presque le grand temps de l'ami Schwarzy. On pourrait presque faire mieux avec des jouets et un mobile. Ce serait déjà plus drôle que ce blockbuster formaté au scénario tenant en une ligne: les méchants Cobra se font botter le cul par les gentils (et surtout américains) GI Joe. Voilà! Vous remarquerez que j'insiste sur le caractère pro-ricains avec des gentils évidemment meilleurs que les méchants terroristes. Le héros incarné par Tatum était en Irak, ce qui donne de l'empathie à un public ricain déjà ravi. Pire le frère mort de son ex ne l'était pas, est un méchant et veut même lobotomiser sa soeur (oh le salaud!)! Whaow! On va aller loin avec ce genre d'intrigue.

L'autre problème, c'est l'avalanche d'effets spéciaux affreusement lourds au bout d'un moment. Les dunes de sable, les avions, le sous marin, les bagnoles: tous passent par la case retouche numérique. Je pourrais essayer de compter le nombre où il n'y en a pas, mais l'exercice serait vain.
Bref rien à garder de cette chiasse carabinée ne valant que pour sa course poursuite dans Paris, en réalité tournée à Prague! Décidemment quand ça veut pas, ça veut pas.
Finalement le sourire de Quaid aurait dû nous prévenir: depuis des années, il veut dire "sortez moi de là!". Et dire qu'une suite est prévue... Comble, en dehors de Tatum, aucun n'a resigné! Comme c'est bizarre...

Une des pires daubes hollywoodienne depuis au moins 10 ans.

Note: 0/20

Note nanardeuse: 19,5/20


Bande Annonce GI Joe trailer HD