FERTILITÉ: La PMA oui, mais à condition d’y avoir recours à temps – Obstetrician & Gynaecologist

Publié le 18 juillet 2011 par Santelog @santelog

Retarder l'âge de la maternité en comptant ensuite sur une fécondation in vitro ou autres techniques n'est pas forcément un bon calcul selon cette étude menée à l'Université de Glasgow, publiée dans la revue Obstetrician & Gynaecologist et relayée dans la presse britannique. Car après 35 ans, une femme serait cinq fois plus susceptible d'avoir des problèmes de conception qu'en souhaitant une grossesse à la vingtaine. Des résultats peu surprenants compte-tenu de la courbe de fertilité liée à l'âge.


Cette étude conclut que “la FIV ne peut pas compenser les retards volontaires de procréation" en raison des effets biologiques du vieillissement et si des changements de style de vie ont abouti à un âge de la maternité toujours en augmentation et à une réduction globale des taux de fécondité, les conséquences sont un nombre plus important de grossesses à haut risque en raison d'un recours élargi par commodité à la procréation médicalement assistée.


Favoriser la natalité juste pour la croissance économique? Les auteurs, Lynne Cook et le Pr. Scott Nelson à l'Université de Glasgow soulignent que dans certains pays méditerranéens, le nombre moyen d'enfants par femme est actuellement trop faible (moins de 1,29 en Grèce, par exemple) pour "assurer le remplacement de la population” et assurer la croissance économique. En Angleterre et au Pays de Galles le taux de fécondité est remonté à 2,0 enfants. La France serait “championne” d'Europe avec plus de 800.000 naissances par an et un indice de fécondité de 2,02 enfants.


Des techniques telles que la FIV pourraient contribuer à augmenter le taux de natalité et favoriser la croissance économique, mais chez les jeunes femmes qui ont plus de chances de réussite plutôt que chez les femmes plus âgées à risques de complications. Les risques soulignés après 35 ans sont à nouveau, liés aux naissances multiples entrainant des complications à la naissance ou la mortinatalité, pour la mère, les risques liés à une tension artérielle plus élevée ou le surpoids et l'obésité, ou encore au recours plus fréquent à une césarienne.


Les médecins conseillent trop fréquemment aux couples de compenser par une FIV ou autres traitements de fertilité, une baisse de fécondité liée à l'âge alors que le succès de ces techniques repose sur le nombre d'ovocytes et de leur qualité liés à l'âge. En conclusion, selon cette étude seules 23% des femmes ayant une FIV à l'âge de 40 ans pourra avoir un bébé, comparativement à plus de 80% des femmes âgées de 35 ans ou moins. Il est donc important que les femmes soient conscientes et mieux informées que l'âge maternel peut être directement lié à un large éventail de complications maternelles et périnatales, concluent les auteurs.


Ces résultats ne sont pas vraiment surprenants. Selon l'Ined, on peut estimer qu'une femme cherchant à avoir un enfant à 30 ans a 75% d'y parvenir dans les 12 mois, 66% si elle commence à 35 ans et 44% si elle commence à 40 ans (Voir schéma ci-contre).


Sources: Obstetrician & Gynaecologist, Daily Mail, the Telegraph


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