J’ai rencontré le diable au cinéma

Par Artyficielles

J’ai rencontré le diable, c’aurait pu être une histoire classique de vengeance. Sauf que ça ne l’est pas. C’est un film cru, sans fard, d’une violence inouie. Et pourtant, jamais gratuite.

Le pitch : un agent des services services perd sa fiancée enceinte, assassinée par un tueur en série. Il jure de se venger et de faire souffrir l’assassin de sa fiancée. Et pour devoir tuer le monstre, il va devoir lui-même se transformer en monstre.

On découvre au travers du film une galerie de personnages dignes du pire musée des horreurs, du tueur en proie à sa folie meurtrière ou cannibale qui s’exclame « Il n’y a plus d’intestins pour le petit déjeuner ? » Les scènes de combat sont dignes des films d’action asiatiques (ou en tout cas, l’image que j’en ai) et ne lésinent pas sur le spectaculaire ou l’hémoglobine. La violence est omniprésente mais jamais gratuite. La descente aux enfers du héros devient une traque sauvage dont on se demande s’il reste un semblant de règles ou de morale pour l’encadrer. Une forme macabre de l’arroseur arrosé.

Quelques scènes très drôles permettent aux spectateurs en apnée (dont moi !) de respirer en peu.  Je dois avouer que plusieurs fois, je me suis cachée derrière mon blouson et me suis bouché mes oreilles. Ce qui m’a valu un clin d’oeil appuyé de mon voisin de salle à la fin du film, suivi d’un « Vous êtes bon public, vous, hein ! » J’ai ri poliment du genre « Et oui hihi » mais en fait, je pensais « oui, et je t’emmerde ! ». J’ai pas l’habitude de voir des gens se faire mutiler sans ciller, moi, espèce de sans coeur.

Bon, c’est peut-être vrai que j’ai eu peur mais ça a été une véritable expérience de cinéma.

La bande annonce :

Infos pratiques

Réalisé par Kim Jee-woon
Avec Lee Byung-Hun, Choi Min-sik, Oh San-ha
Titre original : Akmareul boatda

Interdit aux moins de 16 ans avec avertissement 
Long-métrage sud coréen.
Durée : 02h22min