Tіⱪаlо : pоème Le rendez ⱱоus

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Le rendez vous

Le rendez-vous

La froideur se glisse, placide je frissonne

La pleine lune sage nous éclaire polissonne

Vingt heure, le rendez vous soudain sonne

On ouvre la porte, un sourire gai nous reçoit

La chaleur de sa tendre fraîcheur nous assoie

Dans le salon, Gaia le chien intrigué jappe

De ses bonds furibonds, délicat il nous happe

De sa queue joyeuse, amical il nous frappe

Il nous donne l’amitié réservée à ses maîtres

Qui de consort satisfaits nous entremettent

Nous voyageons dans les douces toiles murales

Vers l’horizon recherché de contrées tropicales

Elles font partie intégrante de leurs annales

Nous traversons l’Italie de la si belle Calabre

Rejoignons la Sicile mystérieuse sans palabre

Le maître du lieu, sculpteur ponce tous ses mots

De l’hommage rendu au lustre d’un plancher beau

J’y mire ma pensée avenante, y donne du rameau

Pour étendre ma douce volupté à son message

Et Vivre l’instant dans la chaleur de ce bois sage

Le champagne pétillant ébouriffe mon frêle esprit

Le gâteau aux olives à notre délice ébahi est reprit

De même ces friands que mon toucher vif englouti

On se gourmande de mille et mille petits butins

Ces saveurs aiguisent gaillardement notre faim

La table majestueuse est parée tout à notre profit

Le couvert bien rangé, armée alignées aux plis

De luisantes charcuteries paressent sur leurs lits

On entame discret le met, d’un silence religieux

La maîtresse des lieux, rythme le rituel au mieux

La prière aux plaisirs récitée, le dialogue échangé

Au fils, la revue des répugnantes bêtes ignorées

Sur les routes ces migrants crapauds écrasés

Au labo un éventail de ces mygales dépecées

Au sérail couronné ces coursiers chevaux visités

Quand notre odorat en bataille scrute le dessert

Cet ami nous parle patriotique de ses repaires

Tunisie son pays d’une jeunesse dont il est très fier

Sa passion enchante instantanée notre écoute

Aucun de ces mots merveilleux ne nous coûte

L’heure oubliée, deux heures tintent au carillon

On se lève sagement, pour ne pas être trublion

Du précieux rendez vous avec la lune de la liaison

Eclipse attendue au fond de nos yeux avec ferveur

Qui soutire à chacun la fatigue des tardives heures.

Il se fut rendez-vous on s’y cru toujours avoir été

Comme tous ces meubles écoutant nos secrets

Nous étions comme chez nous, pour chanter l’amitié

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