Critiqes Séries : The Hour. Saison 1. Pilot (UK)

Publié le 20 juillet 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

The Hour UK // Saison 1. Episode 1. Pilot.


BBC se lance dans un projet ambitieux : avoir son propre Mad Men. Oui, c'est comme ça que la série est présentée. C'est si prétentieux que forcément, il faut que derrière, l'ensemble du premier épisode soit directement à la hauteur et malheureusement, malgré le sens aiguisé du détail, des décors, l'excellent casting, la série sent la pâtisserie du lendemain, pas vraiment nouveau. Le sujet développé est bon, mais la série se veut un peu trop bavarde. Attention, rien de bien dramatique, puisque j'ai bien aimé l'univers. Notamment celui du journalisme avec la conspiration, me rappelant presque Rubicon, la série que j'ai chéri l'été dernier, malheureusement annulée faute d'audience par AMC (suite au succès sans précédent de la mauvaise The Walking Dead). L'ambition de The Hour est là, ce qui est en fait quelque chose de fort, mais à mon grand damne, l'épisode a du mal à prendre aux tripes son téléspectateur. Derrière le côté sirupeux et pâteux de la chose, se cache quand même une série curieuse et mystérieux qui a l'épaisseur nécessaire pour donner envie de revenir.
En 1956, à Londres, dans les coulisses de The Hour, un nouveau programme télévisé sur l'actualité politique, économique et sociale, véritable pionnier de l'information télévisée.
Et justement, l'histoire est bonne. J'adore le parallèle fait entre le journalisme et le côté backstage du programme. Notamment comment est produit une émission à l'époque, la chasse aux sujets, le présentateur qui se prend un peu pour ce qu'il n'est pas et qui fait tout pour être un peu le méchant de l'histoire, mais également les fans et les femmes. Il y a pas mal de choses qui entre dans un ordre établi plutôt mécaniquement par l'histoire. On sent qu'on est dans un univers différent de la télévision de nos jours et je pense que l'axe est ici plus intéressant. L'idée d'un news-show, baptisé ici "The Hour", grand rendez vous, on voit s'activer alors les personnages impliquées et le pourquoi du comment. L'histoire se suit sans forcément l'étincelle qu'il faut.
Le personnage de Ben Whishaw, alias Freddie Lyon est l'archétype même du jeune journaliste qui veut prouver sa force et pour pimenter et rendre le truc un peu plus mièvre, il est épris de Bel Rowley, une amie a lui et productrice de l'émission. La relation entre les deux personnages est effleurée par l'histoire, ce qui permet de ne pas trop se laisser tirer vers le bas, la fin laisse d'ailleurs présager du bon autour des deux. Après, reste à voir ce que Freddie veut faire aussi. L'ambiance de ce premier épisode, ressort comme un bon vieux thriller noir anglais, très épais et bien filmé. Le décor est d'ailleurs très bien fichu. J'aime l'attention aux détails. La série ne se laisse pas bradée à ce niveau là. Elle met le paquet.
Freddie c'est donc le petit gamin borné qui veut tout faire pour découvrir la vérité. Il est assez fort, mais malheureusement pour lui, sa carrière va être freinée à cause de ses excès de convictions. Alors au final, pour un premier épisode, c'est parfois maladroit, notamment sur le côté choc des sexes au travail (Bel et sa réussite dans un monde mené par les hommes) ou encore sur la montée en puissance de notre héros (trop rapide, parfois c'est soufflé et mal placé). Il reste quelques défauts de conception à changer avant d'avoir un chef d'oeuvre télévisuel en face de nous mais la série se donne les moyens de ses ambitions, c'est pourquoi l'idée principale est suffisamment épaisse pour donner envie de revenir. A suivre…
Note : 6.5/10. En bref, un premier épisode naviguant entre une série semi-réussite qui apparaît comme bâclée sur certains cotées mais soignée de l'autre. Mitigé.