Rétro Pilote : Les incroyables pouvoirs d’Alex (1994)

Publié le 23 juillet 2011 par Speedu

L’accident
The accident

Saison 1, Episode 1 sur 13
Diffusion vo: Nickelodeon – 8 octobre 1994
Diffusion vf: France 2 – 4 septembre 1996, Canal J, Club RTL

Alex mack est une jeune fille comme les autres jusqu’à ce qu’elle se fasse recouvrir d’un produit chimique la dotant de pouvoirs surnaturels.

Nous sommes en plein dans les années 90 (si, si, regardez votre calendrier). On est encore jeune et inscouciants. Voire pas nés carrément. Et oui, c’était il y a 17 ans de cela qu’aux USA, Larissa Oleynik montrait sa petite frimousse d’Alex Mack sur les écrans. Et les 17 ans, elle les a pris en pleine poire quand on la revoit il y a deux mois (un mois sur M6) dans les épisodes finaux de la saison 1 de Hawaii 5-0. Remarquez, moi, ce n’est pas mieux. Voire peut-être pire.

Tout premier plan d'Alex

Alex dans le dernier épisode

Donc voilà Alex Mack, série gentillette pour jeune adolescents dans les années 90. Plus typique, on ne peut pas faire. Probablement l’inspiratrice des séries australiennes du genre, par Jonathan M Shift dans les années 2000.
Alex est donc une jeune normale mais un peu espiègle quand même, qui a un meilleur ami pour la vie mais avec qui elle n’aura jamais de tensions sexuelles. Le brave ami totalement dévoué, qui n’a lui-même pas le moindre autre ami, si ce n’est ses collègues du club / sport du lycée local qu’il ne verra jamais en dehors des entrainements. C’est Ray, qui en plus, est noir, histoire de montrer la tolérance de la jeune fille. D’ailleurs, à aucun moment, il n’y a la moindre trace de racisme dans la série alors que les séries pour adolescents les abordaient dans les années 80. Mais ici non. Et pourtant, on ne peut pas le louper Ray. C’est le seul noir de toute la ville. Mais point de racisme ici, on est à Paradise Valley, qui comme son nom l’indique tout à fait par hasard est un paradis où il fait bon vivre. Pas de racisme, pas de violence, pas de chômage, pas de pauvre, pas de saletés, pas un papier qui traine ….

Alex est donc au milieu de ce monde parfait avec sa soeur intelligente mais sympa, ses parents hyper gentils et gentillement con-cons, son meilleur ami Ray donc, puis le rebelle du coin Louis en saison 2 et la meilleure amie gothico-renfermée Robyn (oui, les gothiques sont forcément des gens reclus et solitaires, mais heureusement, Alex lui amènera la lumière dans sa vie qui la « dégothisera avant la fin de la série). Enfin je dis gothique mais du gothique version paradise valley: elle s’habille en noir et ne s’expose pas au soleil quoi. Enfin, la saison 4 viendra arriver le love interest en la personne de Hunter, le gentil benêt (bien renforcé par le « jeu » de Will Estes) mais qu icache quand même un terrible passé, parce que les terribles passés, c’est cool.

hmmm Jessica Alba ...

Si, si, dans 3 épisodes

Alors pourquoi a-t-on tous regardé cette série si on était dans la tranche d’âge à l’époque ? Parce qu’il y avait l’élément fantastique des super pouvoirs d’Alex. Elle est à deux doigts de se faire renverser par un camion qui dans son freinage désespéré va faire tomber un bidon de GC-161 qui va se mélanger à de l’eau puis asperger Alex. Et ce GC-161 lui confèrera des pouvoirs télékinétiques, électriques et liquide. Elle peut ainsi faire bouger des objets par la pensée, balancer des jets électriques avec ses doigts et se transformer en une flaque consciente.
Alors bien sûr, elle n’ira pas mettre sa petite culotte par dessus sa jupe pour sauver le monde mais voilà, elle avait son mal version Paradise Valley à combattre en la personne de Danielle Atron, la big boss de l’usine chimique qui a fabriqué le GC-161. Ce sera alors le moteur de la série durant ses 4 saisons et ses 78 épisodes. Alex sera t’elle découverte ? Comment se sortira t’elle des pièges tendues par Danielle et ses sbires ?

Et c’était là le plus intéressant parce que Alex se trouvait toujours dans des situations incongrues et s’en sortait avec intelligence et malice. Comme dans le pilote où le sbire et Dave l’idiot du village cherche l’emprunte de main. Quand arrive le tour d’Alex, hop, un coup de télékinésie pour faire tomber le lecteur d’empruntes puis pour retirer le frein à main de la voiture où se trouve le second appareil (d’ailleurs, ils ne reviennent pas avec le second appareil quand ils récupèrent la voiture). Ca ne cassait jamais trois pattes à un canard, c’était toujours gentillet mais toujours sympathique. Bien plus que les histoires type d’adolescence, très loin d’être originales et bien traitées, et qui étaient bien souvent juste chiantes à suivre.

La célèbre transformation en flaque

Aujourd’hui encore, la série repasse parfois, principalement sur Club RTL en Belgique. Elle fut rediffusée dans l’année d’ailleurs. J’ai pu enfin voir à cette occasion la fin de la série, que j’avais raté à l’époque, en partie à cause des diffusions folkoriques de France 2 (je n’avais pas Canal J à l’époque). Attention, je vais la raconter donc sautez le paragraphe si vous ne voulez rien savoir.
Le dernier épisode est donc un double épisode explosif puisqu’on boucle tout. Danielle et son sbire 2 découvrent qui est la jeune fille aux pouvoirs alors qu’elle veut refiler son GC-161 à toute la planète sous forme d’amaigrissant magique. Elle veut s’en mettre plein le compte en Suisse avant de disparaitre sur une ile paradiasiaque. Mais les actions des amis d’Alex vont l’en empécher tandis qu’elle est détenue à l’usine. Sauvetage et tout ça, arrestation de Danielle, explosion de l’usine et zou, un antidote est trouvé pour Alex qui finit sur la colline devant la ville, utilise une dernière fois son pouvoir électrique dans le ciel, regarde la fiole d’antidote puis zoome sur son visage qui sourit. On ne saura jamais si elle l’a pris ou non. Cela offre une belle fin à la série, une façon de dire que les pouvoirs symbolisaient l’adolescence. Elle est prête à devenir sérieuse, devenir adulte si elle prend l’antidote. C’est une belle fin même si le reste de l’épisode est à l’image de la série, gentillet au possible. On notera d’ailleurs Dave qui se pose en héros, sauvant Alex et avouant qu’il avait toujours su qui elle était. Le gentil idiot du village dans toute sa splendeur.

le mal vs le bien

Bref,

Alex Mack était une série pour jeunes ados typique des années 90, pleines de bons sentiments, de gentilesse absolue et d’une sorte de perfection. Il faisait bon vivre à Paradise Valley. C’est une série qui n’a pas tant vieilli que cela et qui pourrait encore plaire aux moins de 12 ans aujourd’hui. Pour les plus vieux qui l’ont connu à l’époque, c’est sympa de retomber sur un épisode comme ça à l’occasion mais se refaire une intégrale relève du défi. Je n’ai pas pu à l’occasion de sa diffusion dans l’année sur Club RTL. Trop gentillet, trop répétitif. Mais toujours aussi sympathique, mettant le téléspectateur dans une sorte de béatitude du vide où on oublie tous les problèmes.

Le générique: