Et si Garneau...

Par Albanlao

C’est un temps à déprimer aujourd’hui : Il fait gris et la pluie ne cesse de tomber. Devant la fenêtre, j’écris. Comme une échappatoire. Des consonnes et des voyelles, telles des ailes, m’emportant dans des pensées, floues, d’ailleurs.Des enceintes, un Garneau mélancolique. J’écoute toujours du Garneau quand j’écris. Sa musique est un peu comme une introduction à mon intimité.Je pense : et si Garneau n’avait pas l’âme en peine, ses chansons auraient-elles été aussi troublantes et sa voix, délicate ?...Je me rappelle il y a quelques années avoir écrit : « J’ai peur. De devenir comme tout le monde. J’en ai peur car je sens que je suis entrain de perdre ce que j’ai à l’intérieur de moi-même.Je n’arrive plus à faire des photos.Mon inspiration, tout comme ma tristesse semblent s’être transformés en une image pâle de ce que les autres appellent le bonheur, de cette soi-disant joie de faire enfin partie de la société... Que vais-je faire désormais ? Après un travail, m’acheter une maison, fonder une famille, prétendre ?...J’ai perdu ce qu’il y a de plus précieux en moi : ma flamme… »Aujourd’hui, j’ajouterais : Prétendre = Pré-tendre = Avant de tendre... Tendre vers quoi ?