Catherine de Medicis et les châteaux de la Loire: Reportage vidéo

Par Carrosalva

Fille de Laurent II de Médicis, duc d'Urbino, et nièce du pape Clément VII, elle devient un personnage politique dont le rôle est essentiel au XVIe siècle.

Éclipsée par la favorite d'Henri II, Diane de Poitiers, elle ne fut pas délaissée par le roi, mais dut attendre d'exercer la régence à l'avènement de Charles IX, pour montrer ses capacités à gouverner et son sens de l'état.

La mort de son mari, en 1559, fut le fondement de son pouvoir et sa justification.

Dépourvue de tout fanatisme, elle chercha à mener une politique de conciliation entre les catholiques et les protestants, et maintint pendant un quart de siècle, dans une période très troublée par les guerres de Religion, l'unité du royaume.

Elle favorisa le mariage de sa fille Marguerite avec Henri de Navarre.


D'une grande curiosité intellectuelle, elle avait réunies, dans son palais, des peintures, des tapisseries, des sculptures, des émaux, des minéraux et toutes sortes de curiosités.

Très favorable à une politique artistique, elle poursuivit la construction du Louvre, et commença celle des Tuileries.

Ses plaisirs préférés étaient ceux de la vie de famille, mais elle appréciait aussi les fêtes mondaines, les bals, les tournois, les spectacles, notamment la comédie italienne ; elle aimait la musique, le chant, la danse, les ballets, et s'intéressait aux poètes, qu'elle protégea. Elle évoluait dans un milieu dissolu mais cultivait la vertu. Épistolière douée, sa correspondance est abondante, et des allusions aux portraits s'y rencontrent souvent.


Jeune, les ambassadeurs la décrivent petite, maigre, les traits sans finesse, les yeux saillants. Lorsqu'elle fut plus âgée, ils se dirent frappés par son teint olivâtre et son embonpoint, embonpoint auquel s'ajoutaient ses nombreuses grossesses. Cela ne la privait pas des plaisirs de la chasse. Dès son arrivée en France, son beau-père le roi François Ier l'emmena traquer ours et sangliers avec ses intimes. Passionnée d'équitation, elle pratiqua ce sport jusqu'à la soixantaine. Elle partageait la passion des chevaux avec son fils Charles IX.

Elle aurait introduit, en France, le chevauchement en amazone.

On la rend généralement responsable du massacre de la nuit de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1574, pendant laquelle les chefs protestants réunis à Paris pour le marriage du roi, furent assassinés dans leur lit.

Après la mort d'Henri II en 1559, la reine, âgée de quarante ans, porta le deuil toute sa vie et resta vêtue de noir. Elle exclut, le luxe vestimentaire qu'elle affichait du vivant de son mari, et s'habilla de robes de laine noire

Dans son hôtel, sa demeure personnelle, elle fit construire une colonne colossale dont la décoration indiquait qu'il s'agissait d'un monument de piété conjugale. Cette colonne, seul vestige de ce lieu, est appelée Colonne de l'horoscope.


François Clouet traduit avec un certain réalisme la maturité de la reine. Son intelligence, son sens de l'autorité, sa fermeté, transparaissent dan
s son regard, atténués cependant par une expression méditative.


Catherine aimait ses enfants passionnément. Elle nourrissait
, notamment à l'égard d'Henri III, un amour aveugle. Pour qu'il ne s'éloigne pas, elle toléra sous son règne une grande liberté de mœurs.

Elle est morte à Blois en 1589.

Catherine de Medicis et les châteaux de la Loire