Club 27 revisited

Publié le 26 juillet 2011 par Swann


Oui bon, c’est un peu facile, mais j’ai envie de dire c’est l’actualité chaude et brulante. On en parle beaucoup en ce moment, suite au décès d’Amy Winehouse, et on en parlera certainement plus dans un mois…quoique si tu te promènes sur le blog assez régulièrement, tu verras que beaucoup des artistes du Club 27 figurent dans mes artistes préférés… Je voue un culte à Kurt Cobain et à Jim Morrisson, et Janis Joplin est pour moi une véritable Déesse. Du coup, actu ou pas actu, j’avais envie de farfouiller dans mes titres préférés de la discographie ahurissante du Club 27. Disons que ce serait une sorte d’hommage pour eux.

 Et l’occasion pour moi aussi de me replonger dans des morceaux que je n’ai pas écouté depuis belles lurettes. Comment j’ai choisi les titres de cette playlist ? A une époque plus ou moins proche de ma vie ils m’ont particulièrement beaucoup parlé, rythmé mes nuits, mes larmes, mes humeurs et mes délires. Et puis, parce que je n’avais pas envie de refouler deux autres grands musiciens qui font partie intégrante de ma culture musicale j’ai intégré deux mecs qui ne sont pas morts à vingt-sept ans mais un an avant, ou un an après. Si leur passage sur Terre n’a été que très court, en revanche leur trace restera éternelle.

Playlist Club 27

 One Good Man – Janis Joplin

Toutes les femmes de la Terre comprendront cette chanson. Ai-je besoin d’en dire davantage sur la voix surnaturelle de Janis Joplin ? Sur son apport à la musique ? Sur la rage qui l’habitait ? Etc…on pourrait écrire des volumes et des volumes sur elle, même une encyclopédie en 13 tomes ne suffirait pas. Je dirais simplement qu’écouter Janis Joplin me remue toujours les tripes, et actuellement elle est la bande-son de mon été…

 Love Me Two Times – The Doors

Jim, Jim, Jim… What else ?

In Bloom – Nirvana

Il y a des faits qui sont inexplicables. Moi, je ne m’explique pas cet amour inconsidéré que j’ai pour Nirvana. Certes, l’album Nevermind n’est pas mon album préféré, mais dans cet album « In Bloom » demeure ma chanson préférée. Va savoir pourquoi. Cette chanson, je suis capable de me l’écouter des journées et des journées entières sans la zapper. Obsession ? Carrément, et ça me poursuit depuis plus d’une quinzaine d’année. Non je ne me lasse jamais de bonnes choses.

Bees & Butterflies – Girls In Hawaii (Denis Wielemans)

C’est beaucoup plus près de nous, et il y a dans ce titre, une mélancolie et une douceur mélangée qui me fait bader grave. Certes c’est triste, mais c’est beau.

The Wind Cries Mary – Jimi Hendrix Experience

J’avoue, je me suis mise à écouter Jimi Hendrix que très tardivement. Je ne me cherche pas d’excuse sur cette écoute tardive, mais les classiques débarquent un peu sans prévoir dans ta vie. Tu ne peux pas parler d’une découverte quand le mec est mort avant même que tes parents se soient même rencontrés. Ici, je parle plutôt de révélation…Un ex est passé par la, il était fan de Jimi Hendrix, et c’est avec The Wind Cries Marry qu’il a ouvert mes chakras rockn’blues.

Paint In Black – The Rolling Stones (la Sitar c’est l’idée de Brian Jones)

Mythique ce titre. Un de mes préférés des Stones, un des plus connus aussi, et surtout un morceau avec des instruments qu’on n’a pas l’habitude d’entendre dans une formation rock : ici, la SITAR, idée fabuleuse de Brian Jones, viré quelques années après du groupe par Richards et Jagger pour sa trop grande dépendance à l’alcool et aux drogues. Il mourra un mois après son « licenciement ».

Love Is a Losing Game – Amy Winehouse

Qui mieux qu’Amy peut parler d’amour déchu, deçu et destructeur ? Tout le deuxième album tourne autour de cette idée-là. Ce texte-là particulièrement bien tournée et poètique à souhait sera même l’objet d’un sujet d’examen des étudiants de Cambridge en 2008. Qui disait qu’Amy Winehouse était seulement une dépravée trop portée sous la bouteille ? Le personnage est beaucoup plus complexe comme le sont tous les grands artistes rejetés.

Loaded – Hole (Kristen Pfaff)

La période grunge est quasi un passage obligé chez les jeunes de la génération 90 n’est-ce pas ? J’ai grandi avec les jeans dégueu, les grosses baskets, les cheveux sales et les filles qui veulent être elles aussi des rockstars. Beaucoup des fans de Nirvana detestent Hole et sa leadeuse. Moi aussi je ne la porte pas beaucoup dans mon cœur, mais cette chanson me rappelle un peu la période ou je m’imaginais rockstar dans mes rêves les plus fous, une guitare électrique en bandouillère, prête à rugir…C’était avant de découvrir le folk.

 Presque 27:

 Make It Right – Tim Buckley

Papa Buckley mélangeait les styles musicaux. Non, il n’était pas seulement un folkeux aux envolées lyriques impressionnantes. C’était aussi un gars qui passait du blues à la country au Jazz. C’était un gars aux mœurs étranges qui vantaient les bienfaits du sado-masochisme. Notamment dans ce titre. Bizarre, tordu, mais exquis.

Things Behind The Sun – Nick Drake

Lui, c’est le mec déprimé et dépressif par définition. Musset écrivait dans La Muse « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots ». Allégorie de la tristesse et de la souffrance pour moteur de la création,  voilà la preuve que les chants désespérés sont les plus captivants. Nick Drake avait dans son grain de voix ce quelque chose de poignant. Son jeu de guitare, ses paroles, tout respirent la tristesse et la mélancolie. Il ne devait être le mec le plus drôle que la Terre ait connue, mais certainement l’un des plus belle plume du folk.

 Bonus:

 Everybody Here Wants You – Jeff Buckley

Il avait 30 ans certes, mais hors de question d’oublier le fils Buckley, le plus grand musicien de tous les temps selon moi. Ni plus ni moins. Voix exceptionnelle, textes à la beauté brute, deux albums splendides, et bien que Sketches for My Sweetheart the Drunk ne soit composé que de démos et chansons pas encore finies, on se dit que malgré tout c’est du high-level. Pour te dire même, je préfère ce deuxième album à Grace. Et puis en plus, c’est ma playlist, et ma chanson préférée de Jeff Buckley.