La chambre aux echos

Publié le 28 juillet 2011 par Lorraine De Chezlo
de Richard Powers
Roman - 470 pages
Editions Cherche Midi - avril 2008
Editions Poche 10/18 - octobre 2009


Dans une campagne des Etats-Unis, Mark Schluter est victime d'un accident de la route à bord de son camion. Lorsqu'il se réveille de son coma, il ne reconnaît pas sa soeur Karin qui a décidé de consacrer ses jours à l'assister. Mais Mark, pris de paranoïa, victime du syndrome de Capgras, est persuadé qu'elle est une autre, une femme qui veut imiter les moindres détails de sa véritable soeur, et qui a potassé des souvenirs communs. Karin se tourne alors vers le docteur Weber, spécialiste en neurosciences, pour tenter de trouver un espoir de traitement pour son frère.

.... Voilà voilà voilà... Que dire à présent ? Autant l'avouer d'emblée : ce livre m'a ennuyée, sa lecture laborieuse m'a perdue au fil des pages, m'a noyée dans une intrigue multiple qui peine à laisser entrevoir un peu de clarté, dans un récit interminable. J'ai cependant poursuivi la lecture jusqu'à la fin, curieuse que j'étais de connaître le dénouement, de savoir quelles étaient les vraies circonstances de l'accident de Mark, de voir comment il évoluerait mentalement, de connaître l'identité de la personne ayant laissé un mystérieux billet au chevet de Mark pendant son coma... mais la fin m'a également déçue. Je ne suis tout simplement pas rentrée dans cette histoire.

Extrait :
"Il s'éveilla en sursaut, secoué par un rêve qui lui révélait l'impasse terrible dans laquelle son travail s'était fourvoyé. Weber se trouvait encore dans un état hypnopompique. Le pouls rapide et la peau moite. Un processus froid palpitait juste en dessous de son sternum. Il s'était produit quelque chose à New York, qu'il lui fallait réparer. Son rêve était sur le point de nommer le désastre. Une erreur avait entraîné la ruine de tout ce qu'il avait entrepris ces vingt dernières années. le climat avait changé, le vent tourné, dévoilant l'évidence que lui seul n'avait pas remarquée. Et l'espace d'un moment, avant de reprendre pleinement conscience, il se rappela avoir éprouvé cette même terreur sourde les nuits précédentes."


Cependant, ce roman est riche, regorgeant de données scientifiques autour des accidents neurologiques et des traumas affectifs, donnant au roman un aspect poétique par les longues descriptions des vols de grues et de leur comportements dans les airs, mettant en scène de nombreux personnages d'abord simples puis de plus en plus complexes dans leurs psychologies et leurs vies personnelles. Et puis cette relation frère-soeur contrariée par les évènements est assez touchante : elle qui s'implique plus que tout pour ce dernier parent auquel elle tient beaucoup sans qu'en retour il la reconnaisse et lui témoigne sa reconnaissance, et lui qui ne comprend pas l'absence de sa soeur, celle sur qui il aimerait compter.
L'avis d'Amanda Meyre - Lecture, théâtre et autres plaisirs
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