Gleek / Pas gleek

Publié le 29 juillet 2011 par Poclatelephage
J'ai profité de mes vacances sans télévision pour donner une seconde chance à « Glee ». En boycottant la série, j'ai un peu l'impression de m'exclure d'un gigantesque club mondial d'initiés, c'est ce qui m'a donné envie de poursuivre le visionnage de la saison 1, entamée au début de l'année. De plus, je n'avais pas grand chose d'autre d'inédit à emmener dans ma forteresse de solitude.
« Glee » me rend un peu schizo. Je n'arrive pas à savoir si j'apprécie ou pas la série.
Après avoir réussi à nous en passer durant six mois, en nous remettant à « Glee », nous avons englouti les épisodes au rythme de deux par soirée environ.
Je n'arrive pas à savoir si le plaisir que me procure les parties chantées réussies et les interventions de Sue Sylvester peut me faire oublier des intrigues extrêmement minces et des personnages souvent caricaturaux, et inversement je me demande si le scénario digne de « Sunset Beach » qui peine à rebondir à mi-saison suffit à me gâcher la qualité de certaines prestations musicales et le côté décalé de quelques personnages.
Glee me rend effectivement schizo.
Nous avions arrêté en partie à cause du « sunsetbeachisme » de la première partie de saison donc avec tous ses bébés, vrai et faux, dont l'un n'était pas le père et l'autre non plus finalement parce qu'il n'y avait pas vraiment de polichinelle dans le tiroir de sa femme. Alors que je pensais la série empêtrée à jamais dans ces histoires vraiment pas crédibles, Will saisit en une seconde que sa femme lui ment et l'abominable Rachel apprend à ce pauvre imbécile de Finn qu'il est cocu.
La page est tournée et la série doit remonter la pente.
Là, j'avoue, j'ai craint le pire et j'ai eu raison. Sans grande mission, à part celle de tolérer de partager le toit de cette caricature de Kurt, le brave Finn tourne en rond et devient incolore et on a du mal à trouver Will crédible dans son rôle de tombeur divorcé.
Fort heureusement, la série me bluffe en deux épisodes centrés autour de deux divas. Le spécial Madonna m'a littéralement scotchée. J'ai adoré la fascination de Sue pour la reine de la pop et malgré sa philosophie un peu gentillette, l'épisode tournant autour de Lady Gaga et de la différence et de la tolérance m'a conquise.
)
Dans les pires moments de crise, je me dis que j'adorerais voir les protagonistes de « Glee » sur scène. Je ne fais pas partie de la caste qui prétend zapper les scènes musicales pour se consacrer quoi d'ailleurs ? L'intrigue...ce qui fait un peu peur, non ?
Quand je reprends le dessus, je me dis évidemment que si « Glee » était une série réputée drôle ou à prendre au second degré, tout serait différent. Mais, très vite, le succès aidant certainement, les scénaristes ont commencé à ne plus assumer à 100% la géniale Sue, à qui on découvre une sœur « handicapable ». Sue est vraiment très, très méchante, mais...quoi d'ailleurs ? Elle a des circonstances atténuantes ? Elle est bonne finalement au fond d'elle même ? Ca me chiffonne un peu. « Glee » ose un truc en introduisant le personnage de la pom-pom girl trisomique, sur laquelle Brittany copie en maths, peut-être la réplique qui m'a fait le plus rire dans la série, mais recule en se donnant bonne conscience avec Sue, qui n'est finalement pas pourrie jusqu'à la moelle.

[Au risque d'être très peu originale, j'adore Sue...]
Il faut certainement prendre « Glee » pour ce que c'est, une bonne série pour ados avec des passages chantés parfois bluffants, mais sans intrigues très solides, ni personnages très construits. Pourtant, en écrivant cela, j'ai envie de me contre-dire immédiatement et de lui trouver plein de qualités.
Définitivement, « Glee » me rend schizo. La saison 2 m'aidera peut-être à trancher enfin mon opinion.

J'allais oublier que parmi les grandes qualités de Glee, il y a Quinn, que je trouve au-delà de magnifique, et qui pourrait bouleverser mon classement des plus belles blondes du petit écran (s'il existait).