Stock-options et haute technologie

Publié le 18 février 2008 par Bernard Carlier

 

Nous avons trouvé une thèse très intéressante de l’Université PAUL CEZANNE (IAE) sur les politiques de rémunération des Dirigeants et investissements lies à l’innovation dans les industries de haute technologie en date du mois de janvier dernier.

www.cerog.org/fileadmin/files/cerog/wp/819.pdf

Extrait :

“La détention de stock-options par les dirigeants modifie leur attitude vis-à-vis du risquepuisque les stock-options n’impliquent aucun investissement financier lors de leur attributionet offrent la possibilité de réaliser des gains dans le cas d’une augmentation du cours desactions et aucune perte si le cours diminue (seulement un coût d’opportunité).

En général, un tel système de rémunération asymétrique où il existe un potentiel de gain mais aucun potentielde perte devrait conduire un dirigeant adverse au risque à préférer les décisions risquées(Sanders, 2001).

Néanmoins, les stock-options, dont la raison d’être est précisément demotiver chez le dirigeant une prise de risque suffisante, peuvent ne pas être efficaces quant àla promotion de l’innovation.

Premièrement, dans la mesure où les dirigeants ne supportent plus les mêmes risques que lesactionnaires, le désir de maximiser la valeur de leurs options peut inciter les dirigeants lesmoins adverses à l’égard du risque à sélectionner des projets d’innovation trop risqués quiauraient été rejetés par les actionnaires (Desbrières, 1991). Deuxièmement, la théorieprospective de la prise de décision établie par Kahneman et Tversky (1979) aboutit à uneconclusion inverse : les sujets manifestent majoritairement une aversion à prendre des risquesen présence de gains, mais au contraire une propension à en prendre en présence de pertes.

En conséquence, dès lors que les stock-options ont un prix d’exercice en dessous du cours

actuel des actions, les dirigeants prendraient des décisions moins risquées quand ils considèrent que leur probabilité de réaliser des gains est très élevée.”

Lire l’étude complète : cliquez ici >>

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