L’agriculture sauvage

Publié le 04 août 2011 par Brunetisa


Je viens de terminer la lecture du livre de Masanobu Fukuoka, « La révolution d’un seul brin de paille ».
J’ai trouvé ce livre vraiment instructif et passionnant. Au-delà de ce que j’ai appris dans cet ouvrage, sa philosophie m’a vraiment touchée et émue.
Adepte de la permaculture depuis de nombreuses années, ce livre va encore me faire évoluer et aller plus loin vers une agriculture sauvage. Je vais tester quelques uns de ses principes, pour voir s’ils sont adaptables en fonction de ma région et mon climat et si cela fonctionne je les intégrerais petit à petit dans ma façon de jardiner ou plutôt, dans ce cas, de non jardiner.
Masanobu Fukuoka est un microbiologiste qui depuis plus de 35 ans pratique et développe sa méthode d’agriculture sauvage. Il enseigne sa technique dans sa ferme de la baie de Matsuvama et partage ses expériences lors de ses conférences et dans de nombreux livres et articles. C’est aussi un « grand sage ».
Pour vous donner envie de le lire, en voici un extrait :
« Ces dernières années le nombre de gens intéressés par l’agriculture sauvage a considérablement augmenté. Il semble que la limite du développement scientifique a été atteinte, on commence à avoir des inquiétudes, et le moment est venu d’un réexamen. Ce qui était perçu comme primitif et rétrograde est considéré maintenant subitement comme bien en avance sur la science moderne. Ceci peut sembler à priori étrange, mais je ne le trouve pas du tout étrange.
J’en ai récemment discuté avec le Professeur Iinuma de l’Université de Kyoto. Il y a mille ans, au Japon, on pratiquait l’agriculture sans labourer, et la culture de la terre sur une faible profondeur n’a pas été introduite avant l’ère Tokugawa il y a 300 à 400 ans. Le labour profond a été introduit au japon avec l’agriculture occidentale. Je disais que pour faire face aux problèmes futurs, la nouvelle génération reviendrait à cette méthode traditionnelle consistant à ne pas cultiver.
Faire pousser des céréales dans un champ non labouré peut sembler à priori une régression vers l’agriculture primitive, mais avec les années, cette méthode s’est révélée dans les laboratoires universitaires et les centres d’essai agricoles du pays, la méthode la plus simple, la plus efficace et la plus moderne de toutes. Tout en désavouant la science moderne cette manière de travailler la terre se place maintenant au tout premier plan du développement de l’agriculture moderne. »