La Ouatte

Publié le 19 février 2008 par Jlhuss
‌ Tout peut recommencer.  

Dans un enregistrement vidéo, Jean-Marie Cavada, candidat aux municipales dans le XIIe arrondissement de Paris, soutenu par l’UMP, apparaît assistant mercredi à une rencontre publique dans une librairie durant laquelle un journaliste a longuement dénoncé les subventions municipales à des associations juives pour s’attirer le “vote juif”.

Le candidat UMP, transfuge du MODEM dans le XIIe à Paris a été filmé sans réaction face à ces propos provocateurs.

La vidéo fait un tel “buzz” que Cavada contacté répond :

 “Je ne peux évidemment pas cautionner de tels propos discriminatoires et, si je ne les ai pas relevés sur le moment, je vous garantis que c’est parce que je ne les ai pas entendus”

On viendra nous expliquer ensuite que ces problèmes sont derrière nous, qu’il ne faut pas vivre avec le passé et réveiller des “vieilles lune” … Permettez-moi au contraire de penser, que demain, dans des conditions similaires à celles de triste mémoire, les “vieilles lunes” auraient bien vite fait de se réveiller d’elles-mêmes.

L’honneur réside dans l’impératif devoir de ne jamais laisser passer de tels propos provocateurs. L’abstention ou la surdité sélective s’apparentent au syndrome de ceux qui “ne savaient pas” et ont laissé faire. Ils étaient l’écrasante majorité et criait “vive de Gaulle” deux mois après avoir crié “vive Pétain”. Rien ne change, raison pour laquelle il ne faut jamais relâché la “pression”.  Hier les juifs, demain encore … ou d’autres peut-être ?

Le cancrelat vit à l’abri de la lumière mais n’ayez aucun doute, il est toujours présent. Un peu “d’obscurité”, de troubles, et il resort. La pression morale, n’en déplaise aux “bons esprits”, doit être impérativement maintenue.

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A ce propos j’ai plaisir à reproduire ici une commentaire de Tintin. “Commentaire édité” sur la note “Qui vient dîner ce soir“

On aurait pu le titrer :  “C’est la ouatte qu’je préfère” … Il veut être d’espoir :

Petit, je me souviens avoir vu sur tous les écrans de télé les petits enfants du Biafra, morts ou mourant de faim. Cela me renvoyait à mon grand-père, mort en déportation à Buchenwald, à ma mère de 9 ans ayant assisté à son arrestation par la gestapo.

En voyant ces images à la télé, je constatais avec effroi et grande douleur ce que l’homme était toujours capable de faire.
Je ne sais pas si c’est adroit cette histoire de CM2, en fait je suis plutôt contre, mais pour le reste, j’estime que les porteurs de la Lumière ne perdront pas pour autant quelques “Watts”, cette “ouate” confortable depuis laquelle ils écrivent des pages et des pages sur les dangers d’une espérance dont ils craignent qu’elle nous étouffe.
Ceci se veut être un message d’espérance, que ceux qui penseraient bien malgré moi à une quelconque hostilité, s’extirpent avant, avec leur vigilance habituelle, de leur “coton”.