L'épatante étape d'Etap

Publié le 01 août 2011 par Mart1

Il y a déjà presque un mois l'Ardoisier a été reçu dans la caravane publicitaire du Tour, grâce à Etap Hotel. Le moment est venu de se remémorer cette journée, et de vous en faire part.

Etap Hotel est une filiale du groupe Accor, qui possède près de 400 hôtels en Europe, dont la majorité se trouve en France. Le Tour se déplaçant dans toute la France au mois de juillet, c'est une très bonne opportunité de rappeler aux spectateurs que des hôtels à bon rapport qualité/prix les attendent non loin des routes empruntées par les coureurs. C'est pourquoi Etap Hotel est présent depuis plusieurs années dans la caravane.

rappelons par ailleurs qu'Etap Hotel est également fournisseur officiel du Tour (pour fournir des chambres à l'organisation) et que AccorHotels.com est co-sponsor du Team Europcar (cf cet article précédent)



La veille :

J'ai décollé le 5 juillet en fin d'après-midi en direction de Lorient, ou j'ai retrouvé Delphine l'attachée de presse d'Etap Hotel, et deux autres compagnons de voyage : Nicolas de www.sport-phot.com et JB un collaborateur de www.blog-cyclisme.fr
Nous avons alors rejoint le lieu où la caravane Etap Hotel nous attendait : un hôtel Etap ;-) Un grand nombre des marques présentent dans la caravane sous-traitent l'animation à des sociétés spécialisées (voir par exemple ce billet de Thomas sur velowire) qui gèrent toute la logistique : recrutement des hôtesses et des chauffeurs, design des véhicules, hébergement des « caravaniers ». Mais pour Etap, il est évidemment impensable de dormir ailleurs que dans un hôtel de l'enseigne. Aussi, la caravane Etap se retrouve chaque soir dans son propre hôtel. Cela facilite par ailleurs la cohésion de l'équipe (un peu à l'image des coureurs d'une équipe cycliste).
Nous avons fait connaissance avec l'équipe, et nous avons partagé un moment important de la journée : le repas du soir, où tout le staff se retrouve et décompresse après des journées parfois éprouvantes. Pas simple de conduire un véhicule sur les routes du Tour, ou sourire toute la journée en distribuant des goodies, Mardi 5 juillet la pluie était présente sur une bonne partie des routes bretonnes, et nos caravaniers étaient heureux d'en avoir fini. Quand on défile sur 172 km attaché à un harnais le repas de midi est frugale et accrobatique. Le repas du soir permet donc de se refaire un santé ! Nous ne dévoilerons pas ici tous les secrets découverts lors de cette soirée, mais la caravane Etap Hotel a ses propres rites et une manière chaleureuse de conclure la journée.

Jour j :

Le lendemain matin, direction Carhaix. Pendant que nous profitions des animation du village départ, sur le parking Caravane le travail avait déjà commencé. Chaque matin les véhicules sont lavés, réapprovisionnés, pesés, et même mesurés (de façon à vérifier que chacun franchira sans encombre les éventuels pièges de la route : tunnels, ponts, arbres …) L'ambiance sonore est importante, et c'est à ce moment qu'on vérifie les sonos. Le parking caravane ressemble alors à un concours de Tunning : des voitures qui brillent, des jolies filles, et des Watts qui giclent de partout.
La caravane Etap Hotel est composée d'un énorme lit monté sur un camion depuis lequel Cédric l'animateur harangue la foule, d'une Smart cabriolet sur laquelle est fixé un logo Etap illuminé de leds très visibles même en plein jour, de 2 véhicules VIP (dans lesquels nous étions) et de 5 Fiat 500 qui distribuent les goodies.


Le choix du petit cadeau que la marque offre au spectateur est important. Plutôt qu'un banal stylo, Etap offre un bonnet de nuit, accompagné d'un bon de réduction sur une nuitée. Ce bonnet peut se porter classiquement, mais son succès auprès des spectateurs vient du fait qu'il peut également être roulé en serre-tête, porté autour du cou ou du poignet. De plus sa couleur orange lui permet d'être très apprécié des Basques (c'est la couleur d'Euskaltel) ou des Hollandais (le orange est la couleur de l'équipe nationale).


Au cours des 3500 km du parcours les problèmes logistiques peuvent être nombreux, et les véhicules sont dotés de véritables innovations technologiques (par exemple pour diffuser une ambiance sonore homogène sur tous les véhicules, ou pour assurer l'alimentation électrique nécessaire à l'illumination des véhicules). Ce matin là un simple iPod mal chargé empêchait la diffusion de la musique sur l'ensemble du dispositif !
Quand les véhicules sont prêts les différentes caravanes se saluent, les animateurs s'échangent quelques cadeaux, et avant de grimper à bord la plupart procèdent à des échauffements (les muscles vont être sollicités pendant 172 km debout sur un char !)

Vous trouverez également sous la plume de Thibault, plusieurs articles dont celui-ci qui décrivent le quotidien et les préparatifs de la caravane.



2h avant la course :

Les coureurs aussi se préparent, et c'est le moment de les approcher quand les bus sont installés à proximité de la ligne départ. Pour un amoureux du sport cycliste c'est un moment privilégié : à chaque pas on croise un coursier sur son vélo, un ancien champion « à la retraite » (Charly Mottet chauffeur chez Orange, ou Stephen Roche chez Skoda), ou un néo-pro qu'on n'arrive pas à reconnaître sous son casque et ses lunettes ! Grâce à notre hôte Fabien (directeur du sponsoring sportif chez Accor) nous avons pu visiter le bus du Team Europcar. Je peux vous dire que c'est assez intimidant d'entrer dans l'intimité des coureurs alors qu'on sait que les gars ont une étape du Tour devant eux.
Les premiers véhicules de la caravane prennent le départ environ 1h30 avant le départ des coureurs. La caravane est décomposée en plusieurs tronçons, chacun est géré par un coordinateur qui s'assure (par GPS) que le rythme est régulier, et que l'écart par rapport à la course est nominal. Les règles de sécurité sont bien entendu très sévères, la vitesse est limitée, et des contrôles de Gendarmerie s'assurent que les conducteurs ne dépassent pas les limites, et n'ont pas consommé de produits interdits (alcool, stupéfiants …)

Le départ de la caravane :

Nous avons admiré le départ des premiers véhicules, et nous avons constaté combien les chauffeurs et les hôtesses étaient déjà complètement dans leur rôle : vigilance pour les uns, sourire et enthousiasme pour les autres.
De notre côté nous avons alors rejoint les véhicules VIP pour parcourir les premiers kilomètres de l'étape. La pause pique-nique pour un VIP sur le Tour de France est assez agréable (foie-gras et verrine, dans des paniers en osier) mais c'est encore plus sympa quand JR.Bernaudeau se joint à vous !
Nous avons ensuite rattrapé la caravane, et nous avons remonté tout le cortège jusqu'à Cap Fréhel, en écoutant simultanément radio-tour et RMC. Ce jour là de nombreuses chutes ont eu lieu (notamment celle de Boonen), certains passages dans les petits villages étaient en effet assez techniques même si la météo était bien meilleure que la veille.
Si vous ne connaissez pas le Cap Fréhel sachez que c'est un lieu magique. Heureusement pour le calme du site la ligne d'arrivée était située à quelques kilomètres (les hélicoptères de France Télévision ont d'ailleurs eu des consignes de survol très stricte, car les rochers du Cap abritent une réserve ornithologique). C'est dans les tribunes réservées au VIP que nous avons attendu l'arrivée des coureurs, et dès que la roue du Cav' a (inévitablement) franchi la ligne nous avons savouré le champagne offert par l'organisation.
Le retour vers St Malo a été un peu compliqué, les équipes, les caravaniers et le spectateurs tentant de passer simultanément par les mêmes routes. Mais à vrai dire, nous serions bien restés plus longtemps dans cette ambiance pour prolonger notre découverte des coulisses de la plus prestigieuse course cycliste. Le Tour est une énorme machinerie, et nous en avons découvert une partie. En complément de l'évènement sportif la caravane est indissociable de l'image du Tour, et quand on la regarde passer sur le bord des routes on imagine mal la complexité de son organisation.
Pour ces souvenirs mémorables l'Ardoisier adresse un grand merci à Fabien et à Richard et qui nous ont accompagné ce jour là, ainsi qu'à Delphine.

Photo : DR