Traintement Acouphènes: l´Inhibition Résiduelle

Publié le 08 août 2011 par Clesan
L’inhibition résiduelle
 
Le masking proactif (appelé aussi « forward masking ») est connu en psychoacoustique comme étant un effet de masquage « résiduel » après la fin de l’émission du son masquant.
 

 
Figure : Masquages proactif, simultané et rétroactif.

§   M : son masquant

§   a : effet rétroactif (bruit blanc)

§   b : effet rétroactif non observable (bruit bande étroite)

§   c : masquage simultané « classique »

 

Le masquage proactif correspond à la période de latence pour que le seuil revienne à sa situation de départ après l’émission du son masquant.

 

C’est ce masquage proactif, connu en psychoacoustique, qui va être assimilé au phénomène d’inhibition résiduelle observé dans le cas des acouphènes. Cependant, l’inhibition résiduelle peut apparaître sur une plus longue période que le masquage simultané.

 

« L’inhibition résiduelle peut être défini comme la suppression temporaire et/ou la disparition de l’acouphène suite à une période masking. » (VERNON et SCHLEUNING, 1978)

 

Pendant cette période, le patient ne perçoit plus son acouphène. Il est admis que cette période corresponde à une inhibition résiduelle du bruit (à opposer à un masquage périphérique). La reprise de l’acouphène est progressive et l’inhibition peut être totale ou partielle. La durée peut être extrêmement variable, de quelques secondes à quelques minutes même quelques jours dans des cas très rares.

Figure : Représentation de l’inhibition résiduelle selon FELDMANN en 1983

 

a.   Masquage d’un bruit extérieur par un autre bruit extérieur : L’inhibition n’est pas nette.

b.   Masquage d’un acouphène (signal interne) par un bruit extérieur : Inhibition résiduelle et reprise progressive de l’acouphène.