Homo mobilis

Publié le 19 février 2008 par Brigitte Contois

Pourquoi appeler ce petit engin de communication " portable " ? Parce ce qu'il est portatif, transportable, qu'il peut tenir sur nous ? Peut-être mais portable, il y a la notion de faisabilité de porter. Porter comme porte, faisable ou possible de passer par le port ou la porte. La notion de portabilité, plus technique mais avoir les mêmes fonctions ou techniques facilement et à tout endroit. On peut même y entendre porc comme le petit cochon qui fait gruik. Cochon synonyme de sale ou dégoûtant, spa dans la boue et la fange, alors portable peut même signifier la possibilité de passer par la porte comme un vulgaire cochon. Mais on peut appeler ce petit engin " mobile ". Mouvement, déplacement, on est loin de la communication. On peut donc bouger, se déplacer. Mais mobile se termine comme débile, stupide, vraiment pas pourvu de grandes qualités. Cela pourrait être même la contraction de " homo débile ", l'homme dégénéré poussé par le mouvement. Même avec toutes ces réflexions, le téléphone " portable " reste sur une notion de mouvement même si on oublie toute notion de communication.
Alors dites-moi pourquoi au moment de prendre un départ à 2, il y a un crétin qui s'installe sur le départ et passe un coup de fil, entre les boules, sur le départ ! Au bout de quelques minutes en le regardant plein d'horreur et d'hallucination, on arrive vers lui pour demander son horaire, il vous fait un mouvement de la main mimant un " reste là où tu es, tais-toi, j'écoute qqch de très important ". l'attitude du grand chassant le moustique...Parfaite illustration du pitoyable porc débile méritant de passer à travers une porte-fenêtre au 11e étage squattant un endroit réglementé où user du téléphone est la dernière chose à faire.
Hélas, au golf, comme ailleurs où beaucoup se croient les rois et les meilleurs, il y a des abus de ce genre et que faire ? Garder son calme et taire l'envie de meurtre. Laisser dire et laisser faire puisque la bétîse fait partie de l'homme. Continuer à ignorer puisque le cas est sans espoir. Même si ce jeune trentenaire cadre dynamique se la jouait star, vaut-il vraiment la peine qu'on lui adresse la parole ou juste qu'on lui en place un bien placé pour qu'il comprenne que le respect des autres n'est pas qu'au bout de la ligne mais aussi sur le green ? Mais l'homme oublie ce qu'il est et avec le progrès, il prend plaisir à vivre en égoïste, à mépriser les autres, à se croire supérieur. Le pire est que ces imbus d'eux-mêmes sont souvent tellement stupides qu'ils ne voient même plus qu'il n'y a que leur nombril qui les regardent et que à leurs obsèques ils ne manqueront à personne sauf à leur opérateur téléphonique. Mais d'ailleurs, ils appellent qui ? Ils n'ont personne !!
Nous avons gardé notre calme, notre cador avait un départ ¼ d'heure après nous, mais les blancs étaient déjà pour lui. J'ai eu une certaine satisfaction quand j'ai vu qu'il avait perdu sa balle près du green au premier trou. Pour dire que même la plus commune des erreurs est aussi de leur ressort. Comme les portables, on devrait vraiment laisser ce type de personnes au vestiaire