Anthologie permanente : Edmond Jabès

Par Florence Trocmé

NDLR : texte choisi en mémoire de Roman Opalka disparu ce 6 Août 2011.  
 
La blancheur – couleur d’absence de couleur – est tellement agressive que, pour être lus, les vocables l’attaquent de front, syllabe après syllabe, lettre après lettre ; jamais collectivement mais isolément. 
« Stratégie de l’écriture » disait-il.  
 
Violence de la page blanche, d’autant moins maîtrisable qu’elle est silencieuse. 
La résistance du livre en est chaque fois ébranlée.  
 
Toute naissance rompt un silence originel contre lequel elle luttera jusqu’à la mort. 
L’éternité serait, peut-être alors, ce temps muet, infini en aval du temps.  
 
Edmond Jabès, L’ineffable l’inaperçu, Le livre des ressemblances, III, Gallimard 1980, p. 43.  
 
 
Edmond Jabès dans Poezibao : 
biobibliographie, Didier Cahen, Edmond Jabès (note de lecture), « Au pli du dialogue », un article d’Olivier Goujat : 1, 2 et 3 avec pdf intégralité de l’article), extrait 1, extrait 2, extrait 3 
 
Suivre ici l’actualité de la poésie 
 
S’abonner à Poezibao 
  
Si vous avez apprécié cet article, vous pouvez cliquer sur le bouton +1 ci-dessous