Le pieds mécanique de Joshua Ferris

Par Sylvie

RENTREE LITTERAIRE 2011

Editions Albin Michel

Joshua Ferris est considéré outre-atlantique comme un écrivain prometteur. Dans ce deuxième opus, il repend la veine d'un McInerney ou d'un Franzen qui peignent le déclin et l'échec de la classe dominante américaine.

je vais prendre un peu le contre-pieds des critiques d'internautes que j'ai lues jusque maintenant.

Pour moi, Ferris renouvelle justement le genre.

 

Un jour, le narrateur, jeune avocat new-yorkais ambitieux, est atteint de marche compulsive. D'un instant à l'autre, il quitte tout, se débarasse de la plupart de ses vêtements, et marche, marche, jusqu'à épuisement, quitte à dormir dans le froid dans un terrain vague.

 

Du jour au lendemain, son quotidien bascule. Ses attaches sociales et intimes vont se désintégrer.

 

Nous vivons ce thriller psychologique de l'intérieur, le narrateur tente en vain de lutter contre ce corps étranger. Alors qu'aucun médecin ni psychologue ne trouve l'origine de sa maladie, il décide de tout quitter pour protéger son entourage....

 

Le plus poignant est l'attitude de sa femme qui ne baisse pas les bras. Elle le poursuit dans les rues, elle lui achète une combinaison contre le froid, elle l'attache dans sa chambre....

Et la fin est très romanesque....

 

Une métaphore originale de l'inconscient névrosé américain. Certes, pas une grande oeuvre littéraire mais un roman qui renouvelle le genre.