Le palmarès des assureurs les plus importants de France

Publié le 17 août 2011 par Cmonassurance


Les bancassureurs s’emparent des parts de marché des sociétés d’assurance qui sont désormais obligées de faire évoluer leur modèle économique. En effet, les plates-bandes des assureurs ont été piétinées petit à petit par les réseaux bancaires. Et il sera difficile de déloger ces réseaux bancaires.

D’après la dernière édition de l’étude annuelle du cabinet de conseil Facts & Figures, les bancassureurs disposaient, en 2009, 36% de parts de marché en assurance, alors que la distribution des produits d’assurance a été initiée par les précurseurs (Crédit Agricole et Crédit Mutuel) dans les années 1980. Le reste du marché est ensuite détenu par les courtiers (18%), les mutuelles d’assurance (13%) et les agents généraux d’assurance (11%).

Les bancassureurs commencent à frapper fort

Selon le président du cabinet, Cyrille Chartier Kastler, la bancassurance commence à être pesante sur l’équilibre économique de la profession. La redoutable force de frappe des réseaux bancaires repose sur un maillage serré du territoire, des tarifs compétitifs et des contacts plus fréquents avec le client par rapport aux assureurs.

Les bancassureurs détiennent, pour eux-seuls, 53% du marché de l’assurance-vie, leurs conseillers déjà familiers des offres d’épargne n’ayant pas du mal à vendre ce produit. Et même, depuis quelques années, les bancassureurs commencent à s’aventurer dans le domaine des mutuelles comme Maaf, MMA ou Maif, dont la spécialité est l’assurance auto et habitation. Si ces produits ont été, au début, difficiles à maîtriser par les conseillers bancaires, les bancassureurs ont fini par avoir les 12,5% du marché en dommages.

Une réaction tardive de la part des assureurs

Détenant 13% de parts de marché en assurance, les assureurs peuvent profiter d’une nouvelle manne en entrant en partenariats avec des courtiers grossistes ou des plates-formes d’ingénierie financière, ou encore avec des distributeurs étrangers à l’industrie assurantielle, qui peuvent présenter des garanties spécifiques aux clients.

L’on peut ainsi, au choix, viser les concessions automobiles, comme le fait Aviva qui est en partenariat avec Mercedes, Ford ou Opel, ou encore tel le cas d’Allianz qui dispose des alliances avec Daimler. Les offres de certains courtiers d’assurance sont, quant à elles, distribuées auprès d’opérateurs de téléphonie mobile : SPB auprès de SFR ou Gras Savoye auprès de Bouygues Télécom.

Des opportunités peuvent aussi être contenues dans le secteur de la grande distribution. C’est MMA, par exemple, qui procure les produits d’assurance dommages de Carrefour, Axa l’assurance-vie. Quant à Groupama, par le biais de sa filiale Amaline Assurances, des offres d’assurance, sous forme de cartes prépayées, ont été lancées en libre-service dans les rayons de Casino.

La vente d’assurance en ligne est encore discrète

Pour les assureurs, l’Internet doit être un important allié. Si certains s’activent dans la vente directe d’assurance sur Internet (Amaguiz pour Groupama, ou IDMacif pour Macif), d’autres préfèrent accroître leur présence sur les comparateurs ou distribuer leurs contrats d’assurance-vie à travers les banques en ligne (Generali sur Boursorama ou ING Direct). Toutefois, il semble que ces initiatives prises par les assureurs soient encore insuffisantes pour retourner la situation en leur faveur.