Au bord de la Moselle

Par Mamlea


Le barrage de Villey-le-Sec est équipé d'une micro-centrale électrique par où, en cette période estivale de (très) grande sècheresse, passent toutes les eaux de la Moselle. Pendant ce temps, sur les 3 vannes fermées du monstre, la nature reprend ses droits.

Je suis ignare en matière de signalisation fluviale... Certainement une interdiction, mais laquelle ?

Amarrage romantique.

La piste cyclable de la boucle de la Moselle où l'on croise en général davantage de rollers que de vélos.

Quelques vieux marronniers alignés au bord de l'eau témoignent de l'ancien chemin de hallage de la Moselle avant qu'elle ne soit à grand gabarit. Victimes, comme presque tous les marronniers, d'un petit papillon, la Mineuse du marronnier(Cameraria ohridella), leur feuillage roussit précocement, sans que les arbres se teintent des jolies couleurs qui faisaient autrefois le charme des veilles de rentrée scolaire. Certains marrons tombent déjà, mûrs mais tout petits dans leur bogue épineuse. À ce propos, j'aime toujours évoquer "Chien perdu sans collier" : au tout début du livre de Cesbron, un des jeunes héros, témoin de la chute d'un premier marron, se précipite en bas de l'arbre où il était perché en s'exclamant "c'est la rentrée" !
À cette époque, la rentrée, c'était le 1er octobre.
À cette époque, il y avait une place entourée de marronniers devant mon école, dans un petit village meusien.
À cette époque, il n'y avait pas de Mineuse
À cette époque, à la rentrée, les marronniers étaient tout dorés.

Revenons à notre bord de l'eau ! À part les rollers et les promeneurs, on fait d'autres rencontres sympathiques. À cet endroit que je nomme de façon erronée "le marécage", il y a, à la saison de la reproduction, de belles "héronnières". Ce héron lointain est resté tout à côté d'une d'entre elles.

Une mouche verte (Lucilia caesar ou L. sericata ?) sur une Angélique sauvage

Une sauterelle, verte, probablement juvénile (mais laquelle ?), bien dissimulée dans l'herbe.

Et ce petit truc noir au centre de la carotte sauvage n'est pas une bestiole, mais une fleur, stérile, différente des autres, blanches, qui composent l'ombelle.