Charlotte s'est suicidée, et Ema ne le supporte pas. De toutes façons, cela ne ressemble pas à son amie d'enfance, même si dernièrement elles s'étaient un peu éloignées l'une de l'autre. Quelque chose cloche, Ema en est persuadée.
Aidée par Fred, le jeune frère d'un ex - surdoué et blogueur génial en quête de normalité - la journaliste part dans une enquête aux multiples rebondissements qui met peu à peu à jour un complot administratif de grande envergure...
Elle forme par ailleurs avec deux de ses amies, et ce depuis longtemps, le club Les Morues. Ce lien lui permettra en filigrame de franchir bien des obstacles au cours de sa recherche et de réfléchir plus profondément à ce qu'elle désire vraiment pour elle en réalité, pour son avenir, loin de toute peur...
J'ai failli abandonner ce livre dès les premièrs chapitres, tant le style d'écriture de l'auteure me hérissait. Cependant, je reste toujours fidèle à mon principe des cinquante première pages. En l'occurence, j'ai bien fait.
Alors oui, ce roman est moderne, dans le langage et la forme, ce qui n'est pas toujours de très bon goût, avouons le. Malgré tout, l'histoire m'a prise par surprise et m'a attachée. L'enquête d'Ema s'avère bien ficelée et les personnages très sympathiques.
Vous serez sans nulle doute conquis aussi par l'expérience blogueuse de Fred, dépassé par un succès fulgurant. Il y a dans ce roman une utilisation usuelle et généralisée d'internet qui explique bien cette existence nouvelle dans un espace iréel d'un aura qui est un peu un autre soi.
Pour ma part, ce que j'ai profondément aimé est sans équivoque cette réfléxion qui parcourt le livre de part en part sur ce qu'est la normalité et surtout sur ce que nous croyons qu'elle est... J'ai adhéré sans réserves aux conclusions de Titiou Lecoq.
Une lecture à ne pas laisser de côté ! Pour un moment détente garanti.
La fiche éditeur du livre en dit plus long - extrait... "C’est un livre qui commence comme une histoire de filles, continue comme un polar féministe en milieu cultivé, se mue en thriller de journalisme politique réaliste – au cours duquel l’audacieuse journaliste nous dévoilera les dessous de la privatisation du patrimoine culturel français - et vous laisse finalement, 500 pages plus loin sans les voir, dans le roman d’une époque embrassée dans sa totalité par le prisme de quatre personnages."
L'avis de Cuné
Lu en juin pour le Prix Fnac
Une lecture du Challenge 1% rentrée littéraire
Mené cette année par Hérisson
2/7