Goemon, The Freedom Fighter

Publié le 20 août 2011 par Olivier Walmacq

genre: action (interdit aux - 12 ans)
année: 2009
durée: 2h10

l'histoire: Ishi Kawa Goemon met la main sur un objet sacré, ce qui provoque la colère de Toyotomi Hideyoshi. Le voleur va rapidement se retrouver au centre d'un complot qui le dépasse.

La critique de Duncan:

Kazuaki Kiriya est un réalisateur extrêmement controversé à cause de son fameux Casshern, adapté du manga du même nom, film perçu comme un navet à l'époque de sa sortie, mais jouissant à présent d'une bien meilleure réputation dans la blogosphère. Les raisons ?
Grâce à des journalistes français de bon goût (oui, ça existe) tels que ceux de Mad Movies qui à l'époque, disaient de ce film que c'était “une somptuosité visuelle émouvante“, et bien sûr, une communauté de blogueurs fans de Japanime, le défendaient bec et ongle.

La reconnaissane de la grande réussite de ce film aura mis du temps à se mettre en place, presque 7 ans. Et bien que je ne lui mettrais plus 19 avec le recul, il demeure une expérience à vivre, bien que le côté clippesque soit assez prononcé, procédé que je hais plus que tout mais qui ne me gène absolument pas ici, car bien utilisé. Ensuite, le côté tout numérique peut rebuter (procédé que je deteste aussi mais là aussi bien utilisé).

Il est évident que Kazuaki Kiriya était attendu au tournant avec son Goemon, adaptation du manga du même nom.
Et pour ainsi dire, il s'est littéralement planté. C'est très moche, mis a part certaines scènes, avec des combats aussi beaux qu'un jeu Wii ,tout le contraire de sa précédente oeuvre.

La poursuite dans le village est vraiment une des pires scènes qui

m'ait été donné de voir dans un film asiatique.
L'OST, d'une splendeur inouie dans Casshern, est ici quelquonque. Le coté clippesque est insupportable et donne mal à la tête: elle fait vraiment mal aux yeux. Et oui, c'est pire que du Zack Snyder.

Les personnages sont classes mais pas vraiment attachants. Après, il reste de belles scènes, de (rares) beaux combats, mais vraiment, c'est creux.
Et il faut bien avouer que Kiriya sait filmer, avec des angles de caméra typiquement manga (bah oui, c'est du manga-live) et une mise en scène pas trop mal( même si l'esthetique gâche beaucoup).

Il y a aussi un design intéressant, en particulier niveau costumes, mais encore gaché par l'esthétique numérique bien trop artificiel et factice.
Et dernier point qui fâche, le scénario. Passionnant et lyrique dans Casshern, assez quelquonque ici, bien qu'une certaine poésie s'en dégage.
En résulte pour ma part une grosse déception, à des années-lumières de ce que j'espérais, surtout venant d'un réalisateur prometteur et au talent qui ne demandait qu'à être perfectionné.
Ça peut etre divertissant en tant que film bourrin, teinté d'une poésie parfois présente à de rares occasions, mais il ne faut pas aller chercher beaucoup plus loin.

Note: 8/20