Damages: 4.04/4.05 Next One's on Me, Blondie & We'll Just Have to Find Another Way to Cut the Balls Off this Thing
&
Ironiquement, c'est peut-être avec Ellen que Patty s'avère être une meilleure mère. En effet, l'ambiguité qui résidait dans leur rapports semble peu à peu s'estomper même si la série joue
toujours un peu dessus, notamment dans le cliffhanger du premier épisode qui voit Patty obtenir des informations sur High Star qui l'aurait permis de prendre elle-même l'affaire en main. En fin
de compte, elle n'a pas hésité à partager les informations. D'autre part, l'avocate se montre beaucoup plus protectrice envers la jeune femme, l'avertissant des dangers de l'affaire. Le tout
s'inscrit bien dans la nouvelle dynamique que les deux femmes semblent partager. Si on peut regretter que la relation se simplifie, cela reste rafraîchissant de voir les choses changer et c'est
également une preuve de maturité.
Pour l'instant, le seul danger qui semble menacer concrètement Ellen dans l'affaire demeure d'ordre émotionnel. Patty et sa mère elle-même la mettent d'ailleurs en garde. En effet, la jeune femme
commencerait à s'attacher à nouveau à Chris. Un développement prévisible mais néanmoins nécessaire pour mieux ancrer Ellen d'un point de vue personnel dans l'affaire, de façon à ce que son issue
ait un réel impact sur elle.
Le retour de la mère de la jeune avocate était une ingénieuse façon de suggérer en filigrane ce thème de la maternité. Elle n'a cependant pas eu beaucoup d'autre utilité dans la narration si ce
n'est encore une fois souligner l'existence d'un lien fort entre sa fille et Patty par contraste entre le désintérêt d'Ellen à passer du temps avec elle et son adeur à travailler avec Patty. En
outre, le fait qu'elle soit toujours présente dans la série était une bonne façon d'assurer un peu de continuité.
C'est enfin une bonne chose qu'on ait pris le temps de donner une certaine profondeur au figures clés d'High Star. Je ne vois juste pas trop où ça nous mène du côté de Boorman avec ses quelques
histoires amoureuses et sa grippe. Peut-être un moyen de rendre l'homme de main plus humain mais ce n'est pas des plus efficace. Ça marche mieux dans le cas d'Erickson où l'intention est
clairement d'éviter tout manichéisme en ne le peignant pas non plus en grand méchant. Le PDG apparaît ainsi comme un homme tiraillé entre ses valeurs et son instinct de survie. Le fait qu'il soit
à la fois appelé à faire un sermon à l'Eglise et à décider de torturer ou non Chris traduit très bien ce tiraillement.
En conclusion, on a connu Damages plus en forme. La tension et les interprétations sont là mais l'écriture manque un peu de panache dans le
cas de l'affaire de la saison avec des développements pas toujours inspirés. Une chose que la série maîtrise toujours de façon impeccable reste l'évolution de la relation Patty/Ellen.